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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
♫ C'était la dernière séquence
C'était la dernière séance
Et le rideau sur l'écran est tombé ♫
Voilà, ça y est, je suis revenue de Watersbridge et à ce stade je suis incapable de vous dire si c'est un film que j'ai vu ou un livre que j'ai lu. J'exagère à peine, qu'Eddy Mitchell m'en soit témoin ! Du coup je demeure quelque peu perplexe et plutôt mitigée quant à mon sentiment : j'aurai vraiment adoré voir ce film, je n'en doute pas, mais version bouquin je suis hélas restée un peu sur ma faim. Et pourtant je dois dire que la petite phrase de Ron Rash en quatrième de couverture à elle-seule aurait suffit à me convaincre d'entamer cette lecture (rhââââ lala, il y a beaucoup à dire sur l'influence - bonne ou néfaste - des gens qu'on aime mais ce n'est pas le sujet, et puis d'ailleurs, puis-je aller jusqu'à dire que j'aime Ron Rash ? Disons que je le like et n'en parlons plus).
Bref, pour revenir à nos moutons, ça c'est passé en plusieurs temps pour moi : j'ai kiffé la scène d'ouverture et je me suis frottée les mains, ravie d'être tombée par chance sur cette pépite, cool un bon western ! Puis, mon enthousiasme est un peu retombé face à certaines longueurs et digressions et ça c'est dommage, zut zut zut.
Toutefois, je vais garder de ce livre un souvenir plutôt positif car il a su réunir plusieurs choses que j'aime lire : du noir qui s'immisce partout, de la vengeance bien sanglante, du destin qui s'en mêle, un côté très visuel et une bonne dose de neige bien poudreuse pour recouvrir tout ça. Donc voilà, ainsi s'achève ma visite de Watersbridge, je vais poursuivre ma route, ♫ I'm a poor lonesome cowboy- I've a long long way from home, et si je croise un jour un autre roman de James Scott, je ne manquerai pas d'entrer au saloon boire un coup avec lui.
Lien : http://tracesdelire.blogspot..
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Western glacé.
Ça démarre pratiquement comme une scène de guerre : plusieurs assaillants armés de fusils viennent de décimer une famille entière (ou presque).
Retour à Watersbridge nous propulse en 1897, en plein hiver glacé, non loin du lac Erié, dans une ferme isolée de tout et de tous.

[...] Personne n'habitait suffisamment près pour les connaître – un isolement qu'ils avaient voulu, qui était pour eux une nécessité. Mais Elspeth avait des ennemis, et ses péchés la liaient irrémédiablement à ceux qu'elle avait lésés.

Pourquoi cette violence ? Crime gratuit, meurtre crapuleux, vengeance ?
Les deux seuls survivants de cette mystérieuse famille semblent cacher bien des secrets.
Le fils, Caleb, vivait à l'écart dans la grange.
Quant à la mère, Elspeth, elle a fuit ses parents, a épousé un indien et semble avoir élevé des enfants qui n'étaient pas vraiment les siens.
Le père n'a pas survécu au massacre mais l'indien n'est pas moins mystérieux qui défendait un peu trop farouchement sa ferme et sa famille isolées.
Pendant les quelques jours qui suivent le massacre, les deux survivants pansent leurs plaies, vident leur chagrin et brûlent leurs proches sur un bûcher funéraire. Quelques bribes du passé épaississent encore les mystères.
Ce jeune homme et cette femme (mais est-elle seulement sa mère ?) partent sur les chemins enneigés à la recherche des assassins.
Ils forment une drôle de famille, un étrange tandem, taiseux et avares de mots, ils se consument dans les tourments, les péchés et les démons qui couvent sourdement en eux.
Même si l'étiquette 'polar' semble inappropriée (marketing ?), ce roman de James Scott a évidemment droit à une place de choix sur l'étagère du nature-writing.
Mais ici le mot 'nature' fait froid dans le dos car c'est elle qui dicte les pages : une nature âpre, primaire, brutale, violente, qui façonne les hommes et les âmes. La force d'évocation peu commune de l'écriture de James Scott va imprimer en nous des images très fortes.
Le jeune homme et cette femme qui n'est peut-être pas sa mère vont donc revenir sur les traces des tueurs et de leur passé.

[...] Pourquoi revenir à Watersbridge après toutes ces années ?

Une petite ville des Etats-Unis, à la charnière des siècles, un monde sauvage et brutal où la loi semble égarée quelque part entre celle du plus fort et celle de Dieu.
Je ne sais pas si l'on peut prendre sans trop de recul toute cette littérature qui réinterprète sans doute le passé, mais à l'éclairage de nos lectures, il apparait clairement que ce pays s'est construit avec une bible dans une main et un colt dans l'autre. Comment s'étonner qu'aujourd'hui encore, plus de cent ans après (ou seulement cent après ?), l'intégrisme religieux et la passion des armes en façonnent toujours la douloureuse actualité ?

[...] – Tu dois cependant me donner une assurance : tu ne nous veux aucun mal, hein ? – Je veux de mal à personne, répondit Caleb. Au moment où il levait les mains, comme pour en apporter la preuve, il se rendit compte que ce n'était pas la vérité. – Pas à vous, en tout cas.

Que vont devenir nos deux mystérieux oiseaux égarés en 1897 à Watersbridge, l'un aveuglé de vengeance, l'autre assoiffée de rédemption ?
Après une première partie fort réussie (toute en sécheresse oppressante et glacée), on regrette quelques longueurs, notamment lors de l'arrivée en ville, un travestissement de la mère en homme un peu incongru (mais qui prendra quelque sens plus tard), quelques digressions un peu longuettes, quelques personnages et péripéties superflus. Mais peu à peu les fils se renouent, le passé rattrape nos deux oiseaux et chacun rencontrera son destin.
Pour celles et ceux qui aiment les westerns.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/2..
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Roman noir de la toute fin du XIXeme siecle. Plus western que polar et surtout roman de vengeance et de redemption. La famille d'Elspeth - sage femme - qui se cachait dans les collines a été massacré par 3 inconnus. Seul Caleb, 12 ans en a réchappé et a vu les tueurs. Très vite avec sa mère, qui était en voyage, ils vont chercher à les retrouver pour se venger, enfin c'est ce que Caleb souhaite. Rien n'est moins sur pour la jeune femme qui sait que ce massacre ait lié à ses propres péchés. Ils retournent donc à Waterbridge où 12 ans auparavant Elspeth s'en était enfui avec Caleb, bébé.
La raison du massacre et les péchés de la jeune femme sont assez rapidement dévoilés. Ce qui rend d'autant plus inéluctable la fin du roman. Beau roman sombre, apre. Tout n'est pas foncièrement expliqué mais cela le rend d'autant plus singulier. Cela ferait un très beau film.
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Si l'intrigue de départ était très prometteuse, je me suis un peu lassée par la suite : des scènes qui se répètent, des digressions qui semblent parfois nous éloigner du but à atteindre. le roman est pourtant très riche, la plongée historique intéressante, mais ces répétitions sont un frein au rythme du récit. le dénouement ne m'est pas non plus paru à la hauteur des enjeux perçus au début du roman. Tout est présent dans ce premier roman d'un auteur dont on pourra attendre beaucoup désormais. Mais ce premier roman contient aussi des longueurs, des redites, un certain déséquilibre entre les scènes, qui font que je reste un peu sur ma faim. C'est dommage car tous les ingrédients y étaient. Un auteur à suivre néanmoins.
Lien : http://itzamna-librairie.blo..
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