Dieu le déteste, et il s'en fout, Richard. Il a d'autres chats à fouetter.
Il a presque 18 ans, il va mourir dans quelques jours du cancer contre lequel il se bat depuis des années, et il est bien décidé 1- à perdre son pucelage 2- à ne pas se laisser traite comme un enfant dans le service de soins palliatifs où il est hospitalisé
.
Sujet casse-gueule s'il en est, dont
Hollis Seamon, qui tire l'essentiel de son propos de son expérience personnelle dans les hôpitaux auprès de son fils, se sort plutôt bien.
C'est Richard qui parle, cet adolescent qui refuse les concessions, et il parle comme un ado, le style est verbal et dynamique, grossier (modérément ) par moments, cru (sans excès) à d'autres.
Globalement, le récit est bien emballé, touchant sans larmoyer, avec ce qu'il faut de détails terre à terre, de rire et d'émotion, et cette espèce d'euphorie joyeuse déterminée qui cherche à masquer le drame sans jamais l'oublier. C'est comme on dit « criant de vérité ».
Le livre aurait sans doute gagné en épaisseur à ce que Richard soit un peu moins parfait, à ce que les personnages soient un peu moins typés, et les péripéties un peu moins romanesques... Cela aurait permis de ranger le livre sur un autre rayon que celui des romans pour ado, mais je sais que je suis une vilaine sans coeur (qui a quand même passé un plutôt bon moment).