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Critique de kikenbook


Ma première rencontre avec la commissaire Bombardier avait été agréable, baignée qu'elle était dans les eaux thermales de La-Roche-Posay. Retrouver la commissaire pour une nouvelle enquête policière (sa quatrième) était la promesse d'un moment de détente au sein d'une intrigue policière menée par une Bombardier dynamique à la répartie piquante.
Et pour ce qui est de la Commissaire, la promesse est tenue, on la retrouve telle qu'on l'a déjà connue, pleine de vie et de mordant, et confrontée cette fois à une énigme extraordinaire. Son auteure, la très réelle Catherine Secq, est portée disparue alors qu'elle était attendue au fictif Salon Black Polar dans la belle mais toute aussi fictive ville de Montbriard dans le Tarn. On ne peut pas nier à l'autrice du roman l'audace d'une intrigue dans laquelle elle se place elle-même en victime et où la commissaire dit plusieurs fois qu'elle est à la recherche de son auteure. Mais, à regret, ma curiosité titillée par le pitch n'a pas trouvé d'écho dans le déroulement de l'intrigue. Je n'ai pas réussi à embarquer pleinement dans ce polar et je pense que c'est en grande partie à cause de ce côté presque « fantastique » qui finalement, s'avère, à mon goût, très peu exploité. Catherine Secq qui écrit que Catherine Secq (à la première personne dans certains chapitres qui prennent son point de vue) a disparu et que la Commissaire qu'elle a créée part à sa recherche méritait selon moi une vraie exploration du sujet dans ce qu'il a d'extra-ordinaire avec un enjeu peut-être même vital (le destin de la Commissaire est après tout lié à la vie de son auteure) ou au moins des questionnements sur le mélange risqué fiction-réalité. Mais non, rien de cela ici, l'auteure disparue aurait tout aussi bien pu s'appeler Madeleine Duchemin, le roman eût été le même, il aurait juste fallu que cette Madeleine et la Bombardier se connaissent personnellement pour que la Commissaire enquête sur sa disparition.
Je ne peux que regretter cette petite déception qui ressort de la lecture de « Dédicace sans auteure » alors qu'il y a pourtant une vraie construction de l'énigme policière de la disparition et, même si mobile et dénouement sont un peu « faciles », elle se lit sans déplaisir, car l'écriture de Catherine Secq reste suffisamment alerte pour maintenir votre intérêt jusqu'au bout. Comme dans le précédent roman lu (« Ne jetez pas les morts au compost »), les personnages secondaires (auteurs, éditeurs, organisateurs de salon, gendarmes, etc.) sont assez caricaturaux mais après tout c'est le propre d'une comédie, grossir le trait pour montrer tout ce que les comportements humains ont de risibles et parfois ridicules et, pour le coup, le monde de l'édition qui vient faire Salon au milieu du monde viticole se retrouve gentiment égratigné par la plume de Secq toujours encline à mettre en avant la défense de l'environnement et du territoire rural. Louable entreprise !
Bref, la rencontre ne se sera pas faite complètement sur « Dédicace sans auteure » mais cela ne devrait pas empêcher la lecture d'une nouvelle enquête de Bombardier…
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