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Critique de Flaubauski


Bref roman qui nous dépeint, en une centaine de pages, les derniers jours du compositeur autrichien August Mahler, le dernier mouvement est avant tout le dernier mouvement des réminiscences du protagoniste, alors que, gravement malade, il passe son temps sur le pont d'un bateau traversant l'Atlantique, le ramenant chez lui, en Europe.

De souvenirs en souvenirs, plus ou moins proches, professionnels et personnels, d'épisodes clés en épisodes clés de la vie d'un homme illustre, malade depuis sa plus tendre enfance, de ses réussites en tant que musicien à ses échecs comme époux, le roman met à nu la fragilité de cet homme, toujours sur le devant de la scène, mais voulant bien souvent en être en dehors, appréciant le calme et la réflexion de la solitude pour composer, au détriment de sa famille.

Malgré la banalité des scènes racontées, l'on entre dans une véritable musicalité dans l'apparition des souvenirs, qui mènent fatalement à l'issue tragique qu'attendait, finalement, Mahler. J'avoue que je ne connais que de nom le compositeur, je ne peux donc pas juger de la véracité de ces derniers moments décrits par Robert Seethaler, mais j'ai été emmenée avec eux, dans leur poésie du quotidien, celui, doux-amer, profond, bien entendu éphémère, d'une Humanité parmi les autres, en dehors de tout génie musical.

Une très belle découverte, d'une fulgurance sublime, bien que terriblement banale, d'un Humain face à ses derniers instants.
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