J’ai une mission urgente à vous confier. Le petit Wor m’a contacté pour me faire part d’une nouvelle très inquiétante. Et cela n’a pas été chose facile si j’en crois les faits qu’il parvient enfin à rapporter maintenant, mais qui se sont déroulés, il y a déjà plus de dix jours. Inquiétante au point de mettre en péril notre existence. Il y a eu un coup d’état au royaume des lézards. Le père de Wor a été destitué. Les militaires désapprouvaient sa politique d’ouverture. Ils veulent clairement s’assurer de notre silence. Nous finirons, soit en prison à vie, soit exécutés. Le pire étant qu’ils ne vont pas tarder. Wor me disait qu’ils attaqueraient une dizaine de jours plus tard. Maintenant, donc.
Votre dernier espoir est parti en fumée. Les deux qui manquaient à l’appel viennent de disparaître dans un malheureux accident. Vous resterez ici jusqu’à ce que le nouveau conseil d’état décide de votre sort. On va vous laisser seuls. Mais j’adorerais que vous tentiez de fuir. La mort du général attend toujours une vengeance adéquate.
L’aube se lève sur le grand massif du Tibesti, au beau milieu du désert du Sahara.
Il y a eu un souci. Trois humains sont morts et deux d’entre eux, qui devraient être là, ont disparu. Ils n’ont pu s’échapper car nous occupons les sorties et nous avons ratissé les extérieurs au détecteur de chaleur. Ils doivent se cacher quelque part dans le cratère.
Ce bijou dégage quelque chose de surnaturel. Je vous assure. Quand on le frotte, on ressent une étrange sensation, comme si des souvenirs affleuraient.
Je constate que tu ne respectes pas la douleur d’un humain en peine. Avec ta faute de délicatesse, tu n’obtiendras que les moqueries de tes supérieurs.