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Critique de LeslecturesdeVeronique


Je crois avoir lu tous les romans de la Comtesse de Segur, lorsque j'étais enfant. Je les aimais beaucoup, parce que souvent les enfants m'amusaient par leurs pitreries. J'étais assez horrifiée par les coups de fouets que certains recevaient souvent. Mais, ce qui me plaisait le plus, c'est qu'on traitait souvent les enfants comme des adultes et on ne leur parlait pas comme à des demeurés. Ce roman est un bon exemple : le petit Charles, malgré les mauvais traitements reçus, ne se laisse pas faire et n'hésite pas à faire la morale à l'épouvantable cousine qui l'exploite, la cruelle Mme Mac'Miche. La jeune Juliette, bien qu'âgée de 15 ans, est d'une sagesse de vieillarde.
Cela étant, il faut bien admettre que ce roman a vieilli. le style d'abord, avec les répétitions agaçantes telles que « Mon pauvre… », « Ma malheureuse … ». Ensuite, les leçons de morale toutes les cinq ou six pages, qui font appel au « Bon Dieu » et à la bonne morale chrétienne. Et j'imagine les cris horrifiés des lecteurs aujourd'hui devant ce pauvre garçon orphelin exploité et battu ou devant les chats martyrisés. Espérons qu'on ne connaîtra pas une horde de demandes pour interdire le roman ou le réécrire à la mode du siècle…
J'ai souri devant les clins d'oeil littéraires, voire les inspirations qu'on nommerait plagiat aujourd'hui : le monologue de Mme Mac'Miche quand elle croit qu'on lui a volé l'argent de sa cassette est presque copie conforme de celui d'Harpagon. On pense aussi à « David Copperfield » de Dickens : la bonne Betty ressemble beaucoup à Pegotty ; la douceur ferme et la patience de Juliette n'est pas sans rappeler Agnes Wickfield. Ce bon petit diable m'a fait passer un moment agréable : nostalgie peut-être ? Ou diablerie !

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