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A part Folcoche dans l'oeuvre phare d'Hervé Bazin, « Vipère au poing », et la marâtre de Cendrillon, je n'ai pas souvent rencontré en littérature jeunesse une mégère aussi autoritaire et haïssable que la veuve Mac Miche à qui incombe la lourde responsabilité d'élever son jeune cousin, Charles.

Un duel entre l'adulte rébarbative et l'enfant facétieux va s'instaurer tout au long de roman qui propose également des personnages secondaires qui, comme très souvent chez la Comtesse, servent à refléter la raison, la morale, le bon sens, la sagesse et la tempérance face à une situation essentiellement faite d'inimitié et de violence psychologique.

Charles, surnommé Charlot, est en quelque sorte un Tom Sawyer (de l'américain Mark Twain) avant l'heure. Une dizaine d'années sépare les deux oeuvres et on ne trouvera pas chez Mme Mac Miche une once de l'affection brusque de Tante Polly mais sur le fond, les intrépides bêtises de ces jeunes garçons de 12 ans amèneront un égal sourire sur les lèvres du lecteur.
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Je me souviens de mon frère aîné envoyant à la figure de ma mère qui venait de le punir : "tu n'es qu'une madame Mac'Miche !"
Que je vous rassure tout de suite, point de châtiment corporel à la maison, mais c'est bien révélateur que cette insupportable vieille dame soit sortie de sa bouche sous le coup de la colère. Elle l'avait certainement marqué, comme elle a marqué tant d'autres enfants, dont je fais partie : Madame Mac'Miche, c'est LA méchante.
Il faut dire que la Comtesse de Ségur n'y est pas allée avec le dos de la petite cuillère. Diabolique, avare, coléreuse, hargneuse, fielleuse, menteuse, et rien de positif pour compenser : Mac'Miche est la première figure de méchante que j'ai rencontrée dans les livres. Et quand on découvre un tel personnage à dix ans, ça ne s'oublie pas !
Je viens de m'offrir, pour le plaisir, une petite relecture de ce livre. Mon impression est double.
La première partie, dans laquelle Charles invente bêtise sur bêtise, m'a régalée, comme autrefois. Ce bon petit diable ne manque pas d'imagination, et plus la vieille Mac'Miche lui fait subir de méchancetés, plus il est motivé pour se venger à sa façon.
En revanche, j'ai trouvé la seconde partie, qui se déroule après le décès de la harpie, nettement plus faible. Il est vrai que sans Mac'Miche le récit perd automatiquement de son intérêt. Mais surtout, l'ensemble devient plutôt gentillet. Les personnages plongent dans la caricature, et tout dégouline de bons sentiments.
Cette seconde partie est fort heureusement plus courte, ce qui fait que je garde une bonne impression de cette relecture. le livre a vieilli, mais il garde des qualités certaines, et un charme toujours présent.
Et puis, on peut dire ce que l'on veut, Mac'Miche reste Mac'Miche !
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Charles Mac Lance, devenu orphelin doit loger chez une parente (une cousine de son père) : l'horrible Madame Mac'Miche.
In carnation de la vieille mégère méchante, manipulatrice, odieuse et avare entre les dragons mythiques et les figures de marâtres des contes traditionnels, elle n'a de cesse de tourmenter et battre Charles devenu le seul obstacle à ce qu'elle puisse toucher l'argent de son cousin.
Par esprit de rebellion, Charles invente à loisir des mauvais tours pour la tourmenter, en appuyant sur son point faible : sa superstition.
Entouré de Betty, la servante et Juliette, sa cousine aveugle, ces présences féminines sont les seules qui lui apportent du confort et l'encouragent à être une meilleure personne et non à succomber aux sentiments de vengeance et de haine.

Grâce aux défis littéraires, j'ai pu retrouver cette histoire qui a marquée mon enfance et mon itinéraire de jeune lectrice. Je me souvenais avoir apprécié cette lecture sans me souvenir vraiment pourquoi.

Ce qui m'a marquée dans cette lecture avec mon regard d'adulte, c'est que contrairement à ce que je pensais, ce roman de la Comtesse de Ségur ne peut être réduit aux illustrations un peu cucul la praline des éditions que je lisais à l'époque. Si bien sûr, cette oeuvre est le reflet de son époque dans la mesure où l'écrivaine aristocrate fait une place importante dans son récit à des valeurs chrétiennes comme la bonté, le pardon, la piété, la repentance, la générosité, etc. il est très injuste de la réduire à cela.
En effet, en ce XIXème siècle où, comme le disaient si bien les Anglais, on attendait des enfants qu'ils puissent être vus mais qu'on ne les entende pas, ce roman aborde des sujets graves comme le deuil, la maltraitance des enfants considérés davantage comme des choses que comme des êtres humains en devenir.

J'ai donc apprécié redécouvrir cette oeuvre et cette auteure , même si j'avoue que ma sensibilité a été heurtée par les scènes où Charles fait intentionnellement du mal aux chats.

Une expérience très intéressante à renouveler.
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J'ai découvert ce livre dans mon enfance, dans un grenier.
Cette édition ancienne m'a attiré et a constitué un de mes premiers contacts avec la lecture, de même que les autres livres de la comtesse de Ségur.
Je garde le souvenir d'une lecture fluide et légère qui m'a sans doute donné le goût de passer ensuite à d'autres auteurs.
Vint ensuite la bibliothèque verte et les incontournables auteurs dont Jules Verne.
Un souvenir lointain mais vivace...
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L'odieuse mère Mac Miche a longtemps hanté mes souvenirs d'enfance.
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Un souvenir d'enfance terrifiant : le fouet de Madame MacMiche ! Et malgré les facéties du bon petit diable, on ne pouvait s'empêcher d'avoir le coeur serré pour le pauvre Charles.
La Comtesse de Ségur s'attaque dans cet opus aux deux choses qu'elle déteste le plus : les pensionnats pour garçons et les riches avares.
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Entre une MacMiche qui a de gros accents de Folcoche, et un Charles "bon petit diable" qui évoque Tom Sawyer, j'ai passé un bon moment. OK, je sais que la Comtesse de Ségur a écrit Un bon petit diable avant que Mark Twain ne conte les aventures de son "chenapan". Idem, évidemment, pour Hervé Bazin. Mais les similarités sont évidentes.

Le pitch est connu. Orphelin, Charles est pris en charge par sa cousine Madame MacMiche qui se révèle être une marâtre, avare et méchante. En réaction, Charles ne la ménage pas. Charles est épris de Juliette, une autre cousine, aveugle, douce et qui voit en Charles autre chose que le chenapan que Charles donne à voir.

Tout est bien qui finit bien, évidemment, avec des épisodes tour à tour cocasses, sérieux, dramatiques ou émouvants. le passage, par exemple, où MacMiche délire, prise de folie, sur son or perdu est relaté sur le ton de la farce, mais c'est très dur si on s'arrête au premier degré. Et les efforts maintenus par Charles pour s'améliorer sont touchants. Cela parle aux enfants, qui éprouvent aussi des difficultés à acquérir des comportements plus vertueux et retombent dans leurs travers. J'ai trouvé que les efforts de Charles pour s'amender étaient assez bien rendus, et crédibles.

La Comtesse de Ségur met aussi un gros vernis de piété religieuse, de bons sentiments et de morale, que les autres auteurs précités n'insèrent pas dans leur récit (pas à ce point, àmha). Elle se livre à une étude de moeurs de son époque. Elle dépeint des réalités, des comportements, des rouages de la société qui n'ont pas complètement disparu. Cela donne un côté très actuel à un roman écrit il y a plus de 150 ans. Par rapport à d'autres livres de la Comtesse de Ségur, je me suis globalement bien amusé. Peu de longueurs. du rythme, qui vient surtout du fait que l'essentiel du roman est constitué de dialogues. de la dérision et du contenu aussi. Même le procédé habituel de l'autrice qui consiste à indiquer en début de ligne qui parle ne m'a pas gêné.
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Voilà bien un héros irrésistible ! de farces en réparation d'injustices, Charles essaie de faciliter sa vie. D'abord dans la maison de sa méchante tutrice, puis en pensionnat, pour finir... marié, eh oui.
Un chouette roman, avec une belle touche d'humour et l'arrière-fond moralisateur, comme toujours chez notre chère Comtesse !
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Intemporel

C'est grâce à la Comtesse de Ségur que j'ai appris à lire un peu avant le CP. Ma maman me lisait les histoires de Sophie ou des petites filles modèles et je ne voulais pas qu'elle s'arrête. Alors très vite j'ai voulu apprendre à lire pour ne pas quitter ces petits héros facétieux. Ils m'amusaient tellement !
Forcément, la Comtesse de Ségur a une place toute particulière dans mon coeur et j'ai pris un plaisir immense à mon tour à raconter ces histoires intemporelles à ma fille.

Pour le challenge solidaire j'ai choisi de relire Un bon petit diable.
Charles, jeune orphelin de 12 ans, est élevé par son acariâtre et avare cousine, la veuve Mac'Miche.
Quand celle-ci prend un malin plaisir à battre l'enfant, Charles continue de n'en faire qu'à sa tête et multiplie bêtises et provocations.

Bien sûr, comme toujours avec la Comtesse, nous rencontrons d'autres personnages, une surtout - la douce Juliette -, garants de la morale et de la bonté.
La Comtesse de Ségur écrivait pour éduquer de façon ludique la jeunesse. Pour un enfant, ces facéties devaient sûrement être bien plus plaisantes que les sermons du curé de la paroisse ou du précepteur.

Effectivement il y a de la bonne morale chrétienne mais j'ai toujours adoré ces personnages malicieux à l'imagination débordante quand il s'agit de faire des bêtises.
Et Charles est particulièrement imaginatif !!! On rit tellement dans ce roman.
Quant à Mac'Miche, voilà un personnage qu'on ne peut pas oublier. Elle est... C'est Mac'Miche quoi !

Ce qui m'étonne toujours c'est que le texte ne soit pas si difficile d'accès malgré les années passées (ce qui n'est pas le cas de Frances Hodgson Burnett par exemple).
La plume est belle, riche mais le texte est parfaitement accessible dès 9 ans.

Cette relecture fut à nouveau un régal. Mon amour pour la Comtesse de Ségur ne se démentira jamais je crois.
Un livre de la Comtesse de Ségur c'est vraiment un cadeau que l'on se fait de génération en génération...
A lire !
Lien : https://demoisellesdechatill..
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Quand un challenge de lecture me prescrit de lire un titre contenant un mot particulier, je trouve généralement mon bonheur chez Arthur Conan Doyle ou Agatha Christie.

Cette fois, où je devais lire 'un livre contenant un mot faisant référence aux 21 cartes du tarot, dans le titre ou sur la couverture', c'est à la Comtesse de Ségur que j'ai pensé spontanément ! 

Et c'est ainsi qu'à peine six mois après avoir redécouvert 'Les malheurs de Sophie', je viens de relire, près de 60 ans après l'un des classiques de mon enfance. 

Mais autant les Malheurs de Sophie d'aujourd'hui m'avaient semblé les mêmes que ceux du début des années 60, ce ne fut pas le cas de la seconde partie d'Un bon Petit Diable, celle relatant la fin d'adolescence et les débuts de l'âge adulte du héros qu'il ne me semble avoir jamais lus ! La Bibliothèque rose, qui fournissait parfois des versions abrégées des grands classiques, avait peut être censuré la fin de celui-là, pour ne proposer que les scènes d'enfance. 

Bref, dans ce roman dont l'action se déroule étonnamment en Ecosse (vu l'origine russe et la vie française de son auteur)  j'ai retrouvé avec plaisir le jeune Charles D une douzaine d'années, recueilli par sa cousine Madame MacMiche à la mort de ses parents. 

Très près de ses sous, d'une avarice crasse, la méchante cousine passe son temps à punir Charles de toutes les incartades classiques d'un gamin de son âge, ne s'arrêtant que pour lui imposer de lui faire la lecture - de Nicholas Nickleby - entre autres.

Seuls rayons de soleil dans la vie de Charles : Juliette sa jeune cousine aveugle et Marianne la soeur aînée de Juliette qui le consolent et lui donnent de bons conseils pour éviter de trop s'opposer à la mère MacMiche et limiter les causes des punitions. Il faut y ajouter Betty la servante maltraitée de la cousine haïe, qui fait ce qu'elle peut pour protéger Charles.

Charles, c'est aussi le pendant de Sophie, toujours prêt pour une nouvelle bêtise, pour enquiquiner le chat, mais aussi quand il sera enfermé dans un pensionnat terrible, celui qui vole au secours de ses congénères pour leur offrir de meilleurs repas, et garder sur sa tête la vengeance du directeur.

Dans la deuxième partie du roman, on voit petit à petit Charles mûrir, faire encore des bêtises, mais comprendre peu à peu la gravité de certaines de ses incartades et impulsions.

Un roman, qui montre des méthodes d'éducation en avance pour son temps, montrant, et cela était nécessaire que rien ne vaut la douceur et la compréhension et que la violence n'amène rien de bon !

Un roman bien plus grave que ceux dont je me souviens, une auteur qui ici montre une inspiration dickensienne, un auteur dont l'oeuvre n'est  pas destinée uniquement aux enfants ! 

A suivre !
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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