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Critique de Luneblanche


Je ne connais pratiquement rien d'Albert Einstein. Si, juste qu'il a été un physicien nobelisé et que sa formule e=mc2 est THE formule. J'ai aussi en tête cette photo mythique de lui où il tire la langue et qui le présente comme un savant fou. C'est en lisant la 4ème de couverture, que l'occasion s'est faite de le découvrir. Il est très peu questions de ses travaux dans ce roman, comme l'indique le titre « Le cas Eduard Einstein », l'auteur s'attarde sur la maladie de son fils cadet Eduard.

Eduard Einstein se rêvait psychanalyste, Freud était son modèle. Il avait entamé des études de médecine mais lors de ses vingt ans, une ultime crise le conduit à l'hôpital psychiatrique. Les doutes d'Albert Einstein se confirme, Eduard souffre d'une schizophrénie grave, renforcée par des causes psychogènes. Alors que la deuxième guerre mondiale pointe le bout de son nez et que le nazisme s'affirme par l'accession d'Hitler au pouvoir, Albert Einstein se voit contraint de s'exiler aux Etats-Unis. Mileva Maric, mère d'Eduard et ex-femme d'Albert, n'aura de cesse de s'occuper et d'adoucir les maux de son fils.

J'ai trouvé beaucoup d'intérêt à cette lecture et pour plusieurs raisons. Tout d'abord, pour la description de ce trouble mental sévère qu'est la schizophrénie. La résignation d'Albert Einstein et la détresse de Mileva Maric sont poignantes. le combat que mène Eduard face à ces pulsions morbides est bouleversant.
Ensuite, pour les balbutiements de la psychiatrie avec comme seules alternatives la camisole, les électrochocs, la lobotomie ou encore la cure de Sakel (forte doses d'insuline qui bien souvent plonge le patient dans le coma).
Enfin, pour l'immersion dans les années 30, avec la montée du nazisme et la fuite d 'Albert Einstein aux Etats-Unis.

C'est une lecture bien pesante que « Le cas Eduard Einstein ». Un tourment inéluctable et inconcevable que Laurent Seksik nous fait vivre à travers ce roman à trois voix. Tout comme lui, je n'ai émis aucun jugement, juste une profonde compassion.
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