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Critique de whitehead14


ATTENTION! Cettre critique comporte le dénouement de l'histoire!

Auteur / Dessinateur : Brian SELZNICK (USA) – Bayard Jeunesse, 2007.

Hugo Cabret, orphelin de douze ans, vit de menus larcins et travaille dans la gare Montparnasse, où il entretient es horloges. En plus de ce travail, Hugo répare un automate, grâce aux mécanismes qu'il vole chez un marchand de jouets. L'automate représente un individu assis à un bureau, une plume à la main. le garçon est persuadé qu'il délivrera, une fois réparé, un message de son défunt père.
Un jour, le vieux marchand surprend Hugo en train de dérober un jouet. Il confisque le carnet que l'enfant porte toujours sur lui. Pour le récupérer, Hugo travaille alors dans la boutique. Plusieurs mois s'écoulent entre cette activité et l'entretien des horloges. La rénovation de l'automate progresse elle aussi. A son insu, Isabelle, filleule du vieil homme, dérobe le carnet ; ce dernier accuse Hugo de ce méfait.
La réparation de l'automate achevée, la clé que porte Isabelle en pendentif permet de l'animer. L'automate délivre son secret : un dessin signé de Georges Méliès, le précurseur des effets spéciaux au cinéma.
Commence alors la deuxième partie de l'histoire : le parrain d'Isabelle, papi Georges, est en réalité Georges Méliès. Star du cinéma au début du XXe siècle, il n'a pas résisté à la concurrence montante, et ne veut plus entendre parler de ce passé. C'est lui qui a créé l'automate dessinateur. Quant à la clé, Isabelle l'a dérobée à mamie Jeanne, la femme de Méliès. Les enfants veulent en savoir davantage, trouvent dans une armoire des croquis, tous signés de papi Georges.
Mamie Jeanne tente de cacher cette découverte à son époux. Mais les enfants montent un plan afin de faire revivre l'oeuvre de Méliès. Sans prévenir le couple, ils invitent René Tabard, professeur en cinéma. Des secrets sont alors mis à jour : Isabelle est la fille d'un cameraman qui travaillait pour Méliès. le vieux couple l'a recueillie à la mort de ses parents. Quant à René Tabard, il vénère Méliès depuis qu'il l'a rencontré enfant. Georges Méliès veut revoir son automate, qu'Hugo va chercher à la gare.
L'histoire se termine six mois plus tard : une soirée consacrée à l'oeuvre de Méliès à l'Académie du cinéma français. Une partie des films a pu être retrouvée malgré qu'il les a brûlés lors de sa faillite. Méliès y reçoit les honneurs, et Hugo commence une carrière de magicien, sous le nom du professeur Alcofrisbas, du nom d'un personnage créé par le cinéaste.

L'invention de Hugo Cabret (2007) est un roman graphique : il comporte 533 pages dont seulement 182 de texte, combine à la fois roman et bande dessinée (sans les bulles) : les images (dessins crayonnés monochromes), au lieu de simplement illustrer le texte, racontent elles aussi une partie de l'histoire, selon une progression qui permet de comprendre l'action qui se déroule sous nos yeux. Ce livre se présente comme un vieux film que l'on irait voir au cinéma, les images laissant penser à des fragments de bobine qui, reliés et installés sur un projecteur, s'animent.
Si la narration de l'histoire au présent peut correspondre à un jeune lecteur (il est édité chez Bayard Jeunesse, spécialisé dans la littérature jeunesse), ce livre paraît plutôt s'adresser à un lectorat adolescent et adulte : l'intrigue est assez complexe, avec de nombreux détails importants pour sa compréhension. de plus, les plus jeunes risquent de ne pas saisir la portée narrative des illustrations. Enfin, l'épaisseur du livre en rend la manipulation compliquée par de petites mains. Cette histoire peut convenir en revanche dans le cadre d'une lecture accompagnée : les jeunes lecteurs, garçons comme filles, pouvant s'identifier aux héros. L'histoire est fictive, mais s'inspire de faits, ouvrages et personnages ayant réellement existé. le propos est proche de la réalité, de la vraie vie de Georges Méliès (1861-1938).
Le but de cet ouvrage est avant tout de faire découvrir aux enfants (mais aussi aux plus grands) l'oeuvre cinématographique de Georges Méliès. Écrire sur le cinéaste était un projet que l'auteur – dessinateur avait de longue date. Il prolonge même la lecture pour ceux qui le souhaitent vers des sites Internet pour en savoir plus sur Georges Méliès et l'automate du livre, qui existe vraiment (datant de 1805, il écrit des poèmes, dessine et signe du nom de son créateur, Henri Maillardet).
Brian Seznick est également l'auteur de Black Out (Bayard jeunesse), pour lequel il a reçu le prix Sorcières en 2013, et l'illustrateur de le meilleur des livres, écrit par Andrew Clements en 2002 (gallimard).
L'invention de Hugo Cabret a également été adapté au cinéma par Martin Scorcese en 2011.
Pour aller plus loin :
Je vous propose également ces liens pour en savoir plus sur la vie et l'oeuvre de Georges Méliès, ainsi que sur l'automate de Maillardet :
http://www.melies.eu/ : site officiel en français et en anglais sur la vie et l'oeuvre du cinéaste ;
http://www.youtube.com/watch?v=5eEzJU2S2ZI : vidéo américaine de 1:10 montrant le célèbre automate en mouvement. Ce dernier est aujourd'hui conservé à l'Institut Franklin de Philadelphie (Franklin Institue, USA) ;
http://www.telerama.fr/cinema/le-vrai-pere-d-hugo-cabret-raconte-l-aventure-du-film,76156.php : interview de Brian Selznick sur la genèse du film au moment de sa sortie dans les salles françaises
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