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Critique de etpuiszut


Où s'arrête l'autobiographie et où commence la fiction ? Si l'auteur nous livre quelques clefs, elles ne sont pas suffisantes pour déterminer si ce “mort qu'il faut” est un simple alter ego ou une victime ayant réellement existé.

Par contre on comprend mieux les rouages de ce camp de “rééducation” que fut Buchenwald oú l'extermination des opposants et des droits communs essentiellement s'effectua pas l'épuisement et la faim, ouvrant la porte á l'impitoyable sélection naturelle: Semprun insiste sur la vitale autodiscipline imposant une hygiène scrupuleuse malgré la promiscuité, le froid et les miasmes des fosses d'aisance repoussantes converties en lieu de convivialité car hors des regards des gardiens.

De même apprend-t-on comment la rigoureuse organisation communiste a réussi à tisser un réseau de solidarité au sein même de l'administration pénitentiaire et comment ensuite la plupart de ces militants et résistants payeront de leur vie ce passé dans les purges staliniennes.

Un livre recommandable pour qui ne rechigne pas à s'immerger dans un passé où le confort se retrouve cantonné dans l'imaginaire et la nostalgie, la douleur et la faim sont une compagnie impitoyable et la mort une présence quotidienne avec pour guide la force morale maintenue par l'espoir (les Étasuniens devant impérativement tenir á Bastogne).
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