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Critique de IreneAdler


Tous les deux ont connu la déportation, pour des motifs différents. Semprun parce que communiste et résistant, Wiesel, parce que juif. le hasard les a réuni dans le même camp, à Buchenwald. Pourtant, leur expérience fut différente : l'un y a résisté, l'autre y a survécu sans avoir conscience de ce qui se jouait autour de lui ; il y a perdu sa famille aussi.
Ils se retrouvent tous les 2 lors des commémorations du cinquantenaires de la libération. Et pourtant, comme chaque témoignage que j'ai lu, eux ne sont pas libéré. Ils le savent ; ils disent à la fois l'impossibilité de parler et celle de se taire. du présent qui semble rejouer le passé, du Mal absolu que fut leur expérience, de la mort dans laquelle ils étaient.
Ce ne sont pas des récits de déportation (l'un et l'autre ayant publié sur cette "expérience") mais un échange de réflexion autour de la question de la mémoire et de la transmission, de la l'écoute et du partage de cette période de leur vie et de l'histoire mondiale. Et sur la difficulté d'en parler, surtout au début, quand personne ne voulait rien entendre (ou la rigueur la parole des résistants déportés et revenus).
Intéressant du point de vue de la réflexion autour de la transmission, parfois un peu difficile à suivre, parce qu'il s'agit d'une transcription d'un dialogue et que Semprun aime bien beaucoup parler et que parfois c'est un peu hors-sujet. Mais Wiesel recentre le débat.
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