AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Babeth87


J'ai beaucoup admiré et savouré ce merveilleux roman « historico-policier » (mais pas que, comme on dit aujourd'hui), de la première à la dernière page.
Il est écrit dans un style alerte, nerveux et dense. Il n'y a donc ni temps mort ni longueurs. L'auteur pratique plutôt, avec d'ailleurs beaucoup de talent et d'à-propos, un certain art de l'ellipse, laissant le lecteur combler par lui-même tel ou tel épisode. Il avance toujours d'un pas rapide, un peu à l'image de ces cavaliers sur la via Aurelia, quittant Arles par une belle journée de soleil et de mistral. le scénario est haletant. On sent bien aussi le plaisir de Charles Senard à nous raconter une histoire, avec, de temps à autre, de jolies pointes d'humour. J'ai également beaucoup aimé la grande messe finale dans la cathédrale d'Arles. La grande connaissance historique de l'auteur, l'emploi de termes latins choisis, les descriptions d'éléments architecturaux et décoratifs (en particulier l'idée géniale d'imaginer que le chancel a été rehaussé d'éléments d'orfèvrerie par le père de Vercel), la description du rite, les éléments rhétoriques de l'homélie de l'évêque Léonce, etc. nous transportent au Vème siècle !
Enfin, j'ai beaucoup aimé que le roman commence par une rencontre (plutôt décevante !) entre le héros, Vercel et une belle inconnue... et s'achève par un sourire (un seul) que celle-ci lui adresse, mais de loin, au cours de la cérémonie religieuse finale. Il y a eu des complots, des intrigues, des poursuites, des maisons incendiées, des attentats, des combats, des morts… et un sourire ! Qu'est-ce qui compte le plus finalement ?

Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}