L'auteur est sans aucun doute un spécialiste de la vie sous la fin de l'empire romain. On n'a ainsi une abondance de détails sur chaque aspect de la vie de ses personnages : architecture, ameublement des maisons, nourriture, habits, etc. Il est cependant vrai que cette abondance de détail est parfois lourde avec des descriptions où l'auteur s'emmêle les pinceaux, mais l'on découvre la ville d'Arles avec grand plaisir.
L'intrigue de ce roman se déroule sur trois jours, avec des évènements qui s'enchainent de manière fluide et qui se laissent lire avec plaisir. Néanmoins, la surabondance de détails des descriptions de l'auteur se fait parfois au détriment de celle-ci. L'intrigue se retrouver noyée sous un flot de détails (souvent inutiles) et on n'a l'impression que l'histoire piétine tout le long du roman avant d'avoir un dénouement très (trop) rapide, qui nous laisse un peu sur notre faim.
Cette surabondance fait aussi défaut aux personnages. Ils ont leur propre histoire, propres motivations, mais restent creux. En effet, ceux-ci sont caractérisés par des détails et non par des traits de caractère propre. Les liens entre personnages sont parfois, eux aussi, creux. L'exemple qui me vient en tête est la relation entre Lupicin et
Vercel :
bien qu'ils viennent tous deux du Jura, il n'y a pas de développement propre de leur relation et l'on se demande pourquoi Lupicin demande à Vercel de l'accompagner dans ses péripéties futures.
Pour finir sur un aspect positif, j'ai particulièrement apprécié la prose de l'auteur. C'est dense, détaillé, mais surtout très bien écrit !
Malgré ces petits défauts, ce livre reste une très bonne découverte, et je lirai le deuxième tome avec grand plaisir.
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