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Critique de katicha
Comment parler de ce que l'on tait habituellement ? Comment dire ce que l'on met toute son énergie à nier ? C'est le défi que Patrick Sénécal s'est lancé dans ce gigantesque thriller qui fleure le sirop d'érable, le sang , la merde.
Une histoire peu commune, dans un monde très banal. Un monde où la déprime gagne les masses, qui s'abrutissent en regardant des émissions stupides à la télé, en rêvant d'accomplir des choses inavouables comme les candidats de "Vivre au Max", en gigotant dans les flots bourbeux d'une vie polluée de platitude pour ne pas sombrer.
Pas tout de suite, en tout cas.
Ce constat, à des stades différents, c'est celui qu'ont fait les trois héros de l'histoire.
Le flic, Pierre, qui traîne son malaise comme un boulet de plomb. Incapable d'un geste d'affection spontané envers sa fille, il ronge son remords , il subit son veuvage, il patauge.
Le psy, Frédéric, qui a tout essayé pour ressentir une émotion: les partouzes, les sports extrêmes, la violence. Mais rien ne dure, et tout le lasse. Alors que ses patients viennent se lamenter des heures durant, il reconnaît en eux cette vacuité qui l'envahit de jour en jour, et son mépris augmente à l'avenant.
Le milliardaire, Maxime. Revenu de ses illusions humanitaires, de ses rêves de jeunesse, propulsé malgré lui à la tête d'un empire financier, il a cru pouvoir étouffer ses scrupules et jouer le jeu. Mais un séjour en Gaspésie l'a transfiguré: adieu Maxime le PDG, bonjour Max l'animateur de télé. Grâce à sa fortune, il peut réaliser les rêves les plus fous des téléspectateurs, et son émission attire les foules. Qui refuserait de vivre ce dont il a toujours rêvé ?
Oui, mais ensuite ?
Ensuite, c'est le boulot du romancier, qui entrelace ces trois destins dans une trame serrée , un filet qui nous happe et ne nous lâche plus malgré l'horreur que l'on soupçonne sous ces dehors déprimants.
Un sacré roman à découvrir, quand on a l'estomac bien accroché.
Une histoire peu commune, dans un monde très banal. Un monde où la déprime gagne les masses, qui s'abrutissent en regardant des émissions stupides à la télé, en rêvant d'accomplir des choses inavouables comme les candidats de "Vivre au Max", en gigotant dans les flots bourbeux d'une vie polluée de platitude pour ne pas sombrer.
Pas tout de suite, en tout cas.
Ce constat, à des stades différents, c'est celui qu'ont fait les trois héros de l'histoire.
Le flic, Pierre, qui traîne son malaise comme un boulet de plomb. Incapable d'un geste d'affection spontané envers sa fille, il ronge son remords , il subit son veuvage, il patauge.
Le psy, Frédéric, qui a tout essayé pour ressentir une émotion: les partouzes, les sports extrêmes, la violence. Mais rien ne dure, et tout le lasse. Alors que ses patients viennent se lamenter des heures durant, il reconnaît en eux cette vacuité qui l'envahit de jour en jour, et son mépris augmente à l'avenant.
Le milliardaire, Maxime. Revenu de ses illusions humanitaires, de ses rêves de jeunesse, propulsé malgré lui à la tête d'un empire financier, il a cru pouvoir étouffer ses scrupules et jouer le jeu. Mais un séjour en Gaspésie l'a transfiguré: adieu Maxime le PDG, bonjour Max l'animateur de télé. Grâce à sa fortune, il peut réaliser les rêves les plus fous des téléspectateurs, et son émission attire les foules. Qui refuserait de vivre ce dont il a toujours rêvé ?
Oui, mais ensuite ?
Ensuite, c'est le boulot du romancier, qui entrelace ces trois destins dans une trame serrée , un filet qui nous happe et ne nous lâche plus malgré l'horreur que l'on soupçonne sous ces dehors déprimants.
Un sacré roman à découvrir, quand on a l'estomac bien accroché.
