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Critique de NicolaK


Oniria, 6e roman de Patrick Senécal, qui nous embarque une nouvelle fois dans un troubillon d'horreur à sa sauce. J'ai été tout d'abord séduite par la couverture. J'adore les labyrinthes, encore et à vie marquée par celui de Shining, et c'est assez cureux vu mon sens de l'orientation défiant toutes les lois de la logique. L'une de mes plus grandes angoisses est de me perdre, à cause de ça... mais j'aime avoir peur, il faut croire.
Pour en revenir au livre, cette fois, l'auteur a choisi de ne pas nous plonger directement dans le vif du sujet et l'histoire s'installe très lentement. Même une fois arrivés dans cette demeure étrange, isolée, on se dit houlà ça va chauffer très vite, connaissant l'auteur... et puis non, il prend son temps, le coquin. Ce qui fait que ce qu'on pourrait ressentir comme des longueurs ne fait qu'augmenter notre appréhension du moment où ça va nous tomber sur le coin de la figure. Mais tout vient à point à qui sait attendre, et ensuite, on a largement notre dose d'aliénation.
Car voyez-vous, c'est au sous-sol qu'il se passe des choses, dans cette maison, ce qu'on apprend rapidement, donc plus de suspense de ce côté-là. En fait, tout le livre est construit sur la psychologie des personnages.et leur lente descente aux enfers... ce qu'ils provoquent d'ailleurs, poussés par leur curiosité d'en savoir toujours davantage sur ce qu'il se passe dans ledit sous-sol. Personnellement, je n'y serais pas redescendue après une première incursion vraiment peu engageante. Cependant, bien que tout tourne autour des protagonistes, on en sait peu sur le sort du personnage le plus intéressant, Loner et ça m'a manqué. Mais bon voilà, d'un coup plouf, de figure emblématique il passe à décoration superflue qu'on ne remarque plus.
De plus, quelques explications supplémentaires sur le fameux sous-sol auraient été les bienvenues, mais bon, on a les jetons quand même, sans vraiment savoir pourquoi. Mais ce n'est pas très important au final, puisque ça ne m'a marquée qu'après avoir réfléchi au pourquoi du comment après coup et non pendant ma lecture.
Point négatif me concernant, je n'avais pas apprécié Aliss à cause de l'abondance de scènes de débauche, ici, les scènes de sexe sont superflues et j'ai regretté que l'auteur se sente comme obligé de les ajouter pour séduire les amateurs du genre. C'est du moins l'impression que j'en ai eue, parce que le roman tenait très bien la route sans ces digressions.
Pour résumer, on dévore avidemment ce roman sans temps mort après un démarrage en mode diesel et tout fan d'horreur y trouvera son compte, mais ce n'est pas non plus un chef d'oeuvre. À choisir pour un moment de détente sans prise de tête.
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