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Critique de Dez54


Dez54
19 septembre 2021
L'écrivain chilien Luis Sepúlveda nous livre un recueil de neuf nouvelles dont le point commun est de faire intervenir de jeunes militants communistes. Si le recueil parait en 2015, les récits se situent, eux vers la fin des années 1960 et le début des années 1970, du temps de la jeunesse de l'auteur.


On y savoure donc les anecdotes de cette "jeunesse rouge", qui fait preuve d'une grande ferveur dans ses idées politiques et de beaucoup d'amateurisme dans ses actions. Les récits sont souvent drôles, parfois touchants mais le ton reste globalement léger dans ce livre. Ici, pas de lutte meurtrière, de dilemmes moraux ni d'atrocités. Les héros sont sympathiques et profondément humains, s'ils sont parfois moqués, c'est avec tendresse et bienveillance. On plastique un bâtiment américain ou on braque une banque comme on va au cinéma ou au café entre amis, on pénètre dans l'ambassade de Corée du Nord ou on court après un condor dans tout Santiago. Dans la nouvelle l'Ouzbek muet qui donne son titre au recueil, on suit un jeune étudiant chilien rêvant des jeunes filles de Prague et se retrouvant coincé dans une faculté austère de Tachkent en Ouzbékistan. Enfin, outres ces histoires cocasses, on retrouve trois récits avec une teinte un peu plus sombre : « le dernier combat de Pepe Södertälje », « le déserteur » et « Moustik » qui est pour moi la nouvelle la plus réussie du recueil et qui trouve un chemin de crête entre humour et mélancolie.


Voilà donc des nouvelles plutôt plaisantes accompagnées d'une tendre nostalgie. Des anecdotes divertissantes et aisées à lire mais que j'ai néanmoins trouvées globalement assez oubliables.
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