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Critique de valleg


Si Nicolas Hulot était Luis Sepulveda, EELV serait au pouvoir.

A travers l'histoire d'Antonio Jose Bolivar, c'est de l'Amazonie dont nous parle Sepulveda ; des ravages qui y sont commis au nom du progrès, de l'équilibre fragile qui relie l'homme et son environnement, de l'importance des ethnies qui y vivent, dans sa préservation.

Mais loin du pamphlet virulent, l'auteur choisit de nous raconter une histoire ; celle du vieux Bolivar, ancien colon venu peuplé comme tant d'autres les bords du fleuve Nangaritza .Mais cet enfer vert ne se cultive pas comme les terres de la Cordillère et c'est grâce à l'amitié du peuple Shuar qui lui transmet son savoir, qu'Antonio Jose Bolivar apprendra à s'y fondre et y survivre.

Ce conte philosophique est vif, drôle et exotique à souhait. L'écriture concise de Sepulveda est puissamment évocatrice de cet univers végétal luxuriant aux pluies torrentielles, où rode le jaguar et où se tapit le chasseur Shuar. Les personnages sont pittoresques et le vieux Bolivar très attachant ; lui qui, dans sa grande sagesse, lit des romans d'amour pour oublier la barbarie des hommes et enlève son dentier quand il veut avoir la paix.

Sepulveda est un conteur talentueux: subtilement il transmet des messages forts tout en nous faisant rêver. D'où le clin d'oeil de mon accroche.
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