AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de misteral


1972, Fayard qui a publié trois livres de Bonnecarrere, cherche et trouve un nouvel auteur pour continuer à surfer sur le succès de la saga "Legion". Pierre Sergent (ré)ouvre ses carnets de souvenirs pour ce qui est probablement son meilleur opus.
Comme toujours pour mes critiques, je me suis arrêté à la page 204 terme de l'aventure indochinoise.
Incontestablement c'est le meilleur Sergent : d'abord parce que dans ces années là l'histoire du legionnaire parachutiste est une veritable épopée, avec ces deux grandes actions héroïques, la RC4 et Dien Bien Phu mais aussi avec ses éclats du quotidien maintes fois renouvelés. Pour ce quotidien, Sergent mobilise tout son talent de conteur bien aidé en cela par ceux qui font l'histoire, pour la plupart de jeunes officiers pleins d'allant et de talent qui hélas, trop nombreux, laisseront leur vie sur cette terre.
La crème de la crème, l'engagement poussé à son paroxysme et du coup le rédacteur se régale et nous régale de ces actions, coup de mains et autres combats de jungle et de rizieres, si bien qu'on a réellement l'impression de les vivre en direct.
Sergent sait aussi ne pas oublier quelques anecdotes sur la vie à l'arrière, sur les relations avec la hiérarchie, sur les relations avec les autres unités (au passage, un petit coup de canif discret en direction de Bigeard) et surtout avec les "grands chefs" avec le célèbre "ceux qui disent qu'on est commandé par des cons".
Helas, la dernière page nous ouvre une porte vers le Sergent des années 60, glissant sur une pente malheureuse avec notamment cette anecdote inutile consacrée à (l'assassin) Degueldre.
Mais il y a tant de livres qu'on a envie de refermer dès les premières pages que, même en ne lisant que la moitié de celui çi, on est déjà largement satisfaits .
PS : sous la pression amicale d'un ami (répétition volontaire juste pour dire que je n'avais "pas le choix") j'ai lu la partie algérienne. Et là, je suis tombé de ma chaise. Vrai question dont la réponse est susceptible de remettre en cause tout ce que j'ai écrit avant : est ce le même auteur qui a écrit les deux parties ! Probablement pas, tant cette seconde partie est hachée, mal construite, peu cohérente, excessive, saupoudrée de pseudo avis politiques. Alors qui pourra me dire s'il y en a eu un et si oui qui était le négre de Sergent pour la partie Indo ? (simple curiosité mais quand même vrai question je le répète )
Commenter  J’apprécie          44



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}