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3,12

sur 64 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Si je devais résumer en quelques mots mon ressenti après la lecture de Mustiks de Namwali Serpell, premier roman de cette femme de lettres zambienne, ce serait : Une épopée particulièrement époustouflante et audacieuse, une fresque historique politique et humaniste où histoire réelle et magie s'entremêlent.
Le premier narrateur de ce vaste roman de fiction historique et de science-fiction est Percy M. Clark, un aventurier, photographe, originaire de Cambridge, arrivé en Rhodésie dans les premières années du XXe siècle, tombé sous le charme des Chutes Victoria et de ce fleuve Zambèze, et qui décida d'y rester comme d'autres colons. Il monte la première boutique de curiosités, de souvenirs.
Il est l'aïeul par qui tout commence. En effet, une série d'événements a lieu et les actions de ce premier colon dans The Old Drift, personnage ayant existé, sont à l'origine de l'entrelacement de trois familles installées en Zambie, sur quatre générations, du début du XXe siècle à nos jours, et que l'auteure nous révèle peu à peu.
À travers le destin de ces trois familles, une zambienne, une italienne et une indienne, mêlées à leurs voix, un choeur de moustiques, véritables commères, « bourdonnant comme un choeur allemand » commente ironiquement les décisions ou les prétentions humaines.
Namwali Serpell dévoile plus d'un siècle d'histoire, du passé précolonial de la Zambie jusqu'à un futur proche où un nouvel appareil numérique est intégré dans la paume de la main de chacun.
C'est à la fois historique, ironique, parfois surréaliste et de plus en plus addictif à mesure que l'on avance dans la lecture.
Je me suis parfois un peu perdue dans les personnages, mais un arbre généalogique en début d'ouvrage permet de vite se repérer si besoin.
Je me suis rapidement laissée emporter par ces personnages zambiens, la plupart très attachants et notamment par ces femmes extrêmement courageuses et astucieuses. La question du féminisme est d'ailleurs omniprésente au cours de cette saga et comme la question du racisme et de l'identité d'une nation et des générations qui l'ont composée, questions également abordées dans le roman, elles sont toutes approchées avec une infinie subtilité.
J'ai souri et même ri en découvrant l'entraînement de cette première Astronaute dont le professeur Edward Makuka Nkoloso, rêvait d'être le premier à poser le pied sur la Lune. Mais quelle n'a pas été ma surprise en découvrant que cet homme, dans les années 1960, a réellement tenté de convaincre son gouvernement de créer un programme spatial national afin d'essayer d'envoyer un homme dans l'espace, puis, à terme douze afronautes, terme qu'il a inventé, et dix chats sur la planète Mars ! Mais, n'était-ce pas pour cet idéaliste excentrique une manière de faire réagir et réfléchir, susciter le débat, faire avancer les choses…
J'ai beaucoup appris sur ce pays qu'on, ou du moins que « je » connaissais si peu, ce pays dont l'indépendance est proclamée le 24 octobre 1964, Kenneth David Kaunda en devenant le premier président de la République, un chef d'état modéré, prônant une « société multiraciale » ; l'ancien protectorat britannique de Rhodésie du Nord sera désormais connu sous le nom de Zambie, ce nouveau nom tiré de son fleuve Zambèze.
Namwali Serpell excelle à faire vivre l'histoire dense, richissime et souvent complexe de son pays par le biais de destins familiaux, nous contant l'amour, les désirs, les rêves mais aussi les trahisons, les drames qui traversent ces lignées.
Si j'ai parfois été quelque peu déroutée par le fantastique présent dans le roman, la poésie et la beauté qui s'en dégagent me l'ont ensuite fait apprécier.
Namwali Serpell ne pouvait envisager un roman aussi complet sans évoquer ce terrible fléau qui ravagea le continent africain, ce VIH, le virus responsable du sida.
La prouesse et le talent de l'auteure, est de nous donner à entendre différentes voix, permettant ainsi au lecteur de voir l'histoire sous différents angles, restituant un récit totalement politique, fortement instructif, un récit déchirant, époustouflant et pourtant parfois hilarant !
Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour m'avoir permis de découvrir cet extraordinaire et fabuleux roman dont la couverture est déjà éblouissante !

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Tout commence avec un sujet britannique un certain Percy M. Clark, photographe de son état, qui au début du XXe siècle décide de s'installer sur les bords du Zambèze, au dessus des chutes Victoria. Il fait partie des premiers colons dans ce coin du monde, magnifique et sauvage. D'autres vont suivre, dont des descendants de Clark, personnage bien réel. C'est ainsi qu'avec les grands-mères, mères et enfants de trois familles, unies par des mariages, dans la complexité de leurs destins individuels, tour à tour singuliers, drôles, dramatiques, excentriques, des personnages irrésistiblement attachants, rendant oh combien inoubliable cette odyssée en Zambie, on entrevoit un siècle d'histoire zambienne. L'histoire mouvementée d'une nation, avec en autres la colonisation européenne, génératrice de racisme et de violence à l'égard des autochtones, que l'auteure poursuit jusqu'en 2024, donnant un aspect dystopique à ce roman époustouflant sur cette ancienne colonie britannique (sous le nom de Rhodésie du nord) qui obtint son indépendance politique en 1964, mais jamais vraiment une indépendance économique, comme malheureusement la plupart des pays de ce continent.

Merci à Babelio et aux Éditions du Seuil.
Challenge MULTI-DEFIS 2022
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Quelques heures après avoir terminé la lecture de ce roman de 700 pages, je sens un vide étrange. J'avais pris l'habitude de m'assoir chaque soir avec ce livre et les heures passaient sans que je me rende compte . L'ambiance magique du roman va me manquer.

A travers le destin de trois familles d'origines différentes : une zambienne, une italienne et une indienne, Namwali Serpell nous fait découvrir presque 120 ans de l'histoire zambienne, marquée par la colonisation et la immigration européenne.

Le roman commence avec le témoignage de Percy M.Clark. Il raconte comment il est arrivé à Zambie et comment il s'y est installé plus tard comme photographe. D'autres histoires suivent, à la fois intéressantes et envoutantes.

Il y a beaucoup de personnages dans ce roman, un retour en arrière m'a été parfois nécessaire pour mémoriser des personnages qui n'étaient pas mentionnés souvent dans l'histoire. L'arbre généalogique qui se trouve au début du livre peut aider aussi.

Mêlant avec habilité des faits réels et fictifs, Namwali Serpell nous fait rencontrer même des personnalités qui ont réellement existé.

J'ai beaucoup aimé les personnages féminins, hauts en couleurs, comme Sybilla et Agnès. J'ai aimé découvrir L'Histoire à travers différents points de vue. La partie qui parle de science -fiction m'a beaucoup plu. J'ai adoré l'humour, l'ironie et la belle écriture poétique.

Une petite remarque concerne le manque de lexique pour traduire les mots zambiens glissés dans le texte, même si l'on peut imaginer la signification de la plupart de ceux-ci.

Un roman riche et passionnant qui parle de racisme, d'injustice, d'identité, de sexualité, des recherches effectuées pour trouver le vaccin du sida, ... Un roman que je ne manquerai pas de relire un jour.

Je remercie Babelio et les éditions du Seuil pour ce beau cadeau.



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🦟Chronique🦟

« On ne peut contenir la fureur diverse d'un peuple, d'un fleuve, d'une femme! »

Il était donc l'Histoire de la Zambie…Un jour, elle prend forme la fureur, elle devient son et lumière, elle devint même aveugle et hirsute, elle pourrait devenir plurielle et omniprésente…La Zambie, c'est une nouvelle nation, une mouvance, une possibilité de lOve. C'est un bruit qui naît, un accident, un territoire lointain. Ceux qui la constitue sont, fièvre, énergie et magie, et si elle vous étiez contée, alors vous verriez le déferlement, la nuée, et le chant polyphonique et puissant des femmes…Ne reste plus qu'à vous laisser piquer de leurs histoires, de leurs amours, de leurs revendications, de leurs erreurs pour comprendre la portée évocatrice de leurs engagements…C'est tellement fort, qu'on y rêve de lune, de libertés, de métamorphoses, mais presque dans le secret aussi, d'émancipation, de guérison et d'exploits…Mille ans d'émotion, de rêves et de cauchemars, qui se racontent en une fresque familiale passionnante de 700 pages très denses, c'est rien de moins que ce qui vous attend dans cette odyssée grandiose…

« S'il arrive que nous vous donnions une furieuse envie de vous démanger, cette envie de fuir qui vous démange n'appartient qu'à vous. »

Je sais combien les moustiques sont énervants. Eux-mêmes le savent pertinemment, et vont vous accompagner, insidieusement, au cours de ce voyage littéraire. Et tout comme la fièvre ou les virus affluent, les métaphores autour de la transmission sont multiples, tenaces, redoutables. le mauvais sang, les malédictions, les larves de révolutions se donnent, de générations en générations, de corps à corps, de fluides en fluides…et tant qu'à être piqués, le mal continue sa route d'êtres en êtres, de pays en pays, de continents en continents…À l'échelle Mustiks, vous n'êtes rien de plus que des hôtes, que des transmetteurs, que des colporteurs…Peu importe la couleur de peau, le sexe ou la valeur de vos existences, ils piquent et parasitent, transmettent et distribuent, dispersent et continuent…Impertinents, ils s'adressent à vous, comme pour mieux se moquer de vos querelles intemporelles, de vos discours enflammés, de vos guerres incessantes, ils vous rappellent, sournoisement, que vous êtes si semblables, vous et eux…J'ai tellement aimé le parallèle entre moustiques et humanité, comme leurs histoires s'étreignent, comme ils partagent le goût du sang, comme leurs destins sont fatalement et irrémédiablement, liés…

« …mais il se disait qu'il préférait regarder le monde qu'y être. »

C'est parce qu'il est inclassable, original et intense, entre science-fiction et roman historique, que cette lecture est très immersive. On ne peut y échapper, on est piqué. Piqué de curiosité, d'histoires, d'émotions, de réalités, de fantastique, de vérités, d'écoutes, de beautés, de rages, de poésie, de chants, de lumières...Tout nous interpelle, de l'étrangeté aux mystères autour des chutes, du désastre du passé colonial à la quête d'identité d'un pays, de l'émergence de l'amour au fléau de la contamination, de la vocation scientifique au possible futur interconnecté…C'est un roman foisonnant, flamboyant, tortueux, féministe, enfiévré, vivifiant, triste, audacieux, indomptable, furieux, inspiré…Je ne saurai pas STOPper le flot d'émotions qui me traverse quand je repense à ces quatre générations qui se confiées à moi durant cette lecture, mais je peux vous dire que l'imperfection nous unit, et qu'il serait une erreur monumentale de ne pas trouver ensemble la force de faire SOTP…

« We. Intend. To Cause. Havoc. On va causer des ravages, tu vois? ».

Remerciements:

Je tiens a remercier très chaleureusement Babelio ainsi que les éditions du Seuil de leur confiance et l'envoi de ce livre.
Lien : https://fairystelphique.word..
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MUSTIKS est une incroyable épopée ! Un roman humaniste aussi beau et mystérieux que sa couverture nous le laisse préjuger ; un roman-fleuve, un roman « Zambèze » ; et certainement un des très rares romans – combien sont-ils en vérité ? – qui ose commencer par la lettre Z.
Il s'agit d'abord une saga familiale étonnante mais sans doute aussi très commune ; les petites histoires de chacune et de chacun entrant pour une part modeste – mais non négligeable – dans la Grande Histoire Collective se construisant ainsi coeur à coeur et brique à brique, lentement, mais inexorablement…
C'est surtout un roman politique majeur et certainement libérateur qui porte en lui l'émancipation des peuples, des femmes et des opprimés luttant envers la tutelle pour avoir son lot d'air frais et de lumière, ici sous le soleil de Zambie, mais comme ailleurs sous le soleil d'autres latitudes, cette nécessité étant universelle.
Et c'est également une fiction (la fin du roman apporte une nouvelle dimension aussi étonnante qu'horrifique avec la production de ces Mustiks, des micro-drones intrusifs et dangereux), bien que ladite fiction ne soit jamais si loin de la réalité puisqu'on se surprend fréquemment à découvrir que la réalité l'a encore une fois dépassée… Non ?! Si !?
Mais c'est certainement un roman difficile qu'il faut aborder avec humilité et du temps devant soi ; il n'est pas question de brûler les étapes si l'on souhaite découvrir la quintessence de ce monde nouveau et se surprendre à l'apprécier d'abord, puis à l'aimer ensuite. Comme d'autres explorateurs audacieux, ou bien fous, et certainement un peu des deux, qui au terme d'un long voyage, fourbus, éreintés et en proie à des fièvres malignes marchaient enfin sur les terres d'un monde nouveau – nouveau pour eux, mais connu par d'autres peuples depuis la nuit des temps – et se l'appropriaient.
Combien de fois n'a-t-on pas vu un étranger rebaptiser le coin de votre jardin et dire qu'il était sien ; c'est ainsi qu'un certain jour de 1855 les chutes Mosi-oa-Tunya – ainsi fort bien nommées en raison de cette étrange fumée grondante et mugissante – furent renommées les chutes Victoria en l'honneur d'une souveraine du bout du monde et au grand étonnement des populations locales.

Alors, de la même façon que les petits affluents conduisent aux fleuves les plus majestueux, Nampali Serpell nous brosse personnages après personnages, tous aussi étonnants les uns que les autres, l'arbre généalogique de trois familles sur près de six générations, depuis les années 1870 jusqu'à un futur proche (2024).
Et à la fin, elles se retrouvèrent et formèrent un tronc commun, sain et robuste portant l'espoir ainsi que les fruits des générations futures…

Et puis il y a ces moustiques, ces satanés moustiques, presque aussi inutiles que les Humains sur Terre. La belle idée, c'est de leur donner la parole à la fin de chaque chapitre ; et alors, quel discours ! Avec une bonne part de cynisme, une part de réalisme, de la philosophie, un peu d'histoire et de pédagogie... Zt. Zzt. ZZZzzzZZZzzzz. ZZZzzzzZZZzzzzzzzzzz...

Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour m'avoir permis de découvrir cet extraordinaire et fabuleux roman !
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Ce roman retrace la saga sur quatre générations de trois familles installées en Zambie depuis le début du XXème siècle. Tout commence avec l'arrivée en Rhodésie d'un photographe aventurier du nom de Percy Clark tombé sous le charme des Chutes Victoria et du fleuve Zambese. 
A travers l'histoire de ces trois familles, on va découvrir ce jeune pays qu'est la Zambie et la force de sa population qui, malgré la misère, la corruption des édiles, les nouveaux investisseurs chinois et le sida, garde toujours espoir. 

On notera aussi dans ce roman que les femmes sont les premières victimes d'une société en crise mais qui malgré tout luttent pour leurs enfants. C'est cette jeunesse qui va d'ailleurs tenter de faire bouger les lignes. 
Cette fresque qui semble par moment plutôt légère, par la voix des différents familles va mêler astucieusement les différentes cultures tout en évoquant de manière subtil les questions du racisme, du féminisme et de la dépendance de l'Afrique aux anciennes puissances colonisatrices. La lecture de ce roman se fait donc à plusieurs niveaux. Parfois on a le sentiment d'être perdu comme si on déambulait dans les méandres du Zambèse, mais cela ne dure pas et on reprend vite les cours de l'histoire  de ces trois familles. 

Ce premier roman est une réussite , il a réussi non seulement à m'emmener dans des paysages de rêve à la rencontre d'une faune et d'une flore magiques mais aussi à me faire découvrir la réalité de ce pays qui doit faire face à la noirceur de l'être humain dans son rapport à l'autre et dans son rapport à l'argent. 

J'ai aimé cette balade en Zambie mais aussi les différents niveaux de lecture de ce roman qui a plein de choses à transmettre et me suis prise d'affection pour ces femmes peu considérées mais qui tentent à leur manière de faire avancer les choses.

Je remercie donc Masse critique Babelio et les éditions du Seuil pour ce joli coup de coeur.
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Ma première visite en Zambie s'est faite aux chutes Victoria. Un pont métallique permet d'admirer la splendide cataracte du Zambèze, appelée en langue locale « Mosi-oa-Tunya », la fumée qui gronde. D'un côté, c'est le Zimbabwe, où nous logions, et de l'autre la Zambie. Il faut voir les chutes des deux côtés : un peu plus de recul, et donc un point de vue plus panoramique du côté zimbabwéen, des sentiers qui mènent plus proche de l'eau et de son tumulte de l'autre côté. La rive zambienne est aussi moins développée touristiquement que la petite ville de Victoria Falls qui attire les visiteurs au Zimbabwe. Pour atteindre la première ville en Zambie, il faut prendre un minibus juste après le poste frontière pour rejoindre, à un peu moins de vingt kilomètres, Livingstone, qui porte encore le nom du célèbre médecin et explorateur britannique.
Le roman de Namwali Serpell, née en Zambie, offre une large fresque multigénérationnelle de son pays. Les premiers chapitres sont situés au bord du fleuve Zambèze. le titre anglais du roman « The Old Drift » fait référence au premier hôtel construit, autour de 1900, près des chutes Victoria. La traduction française paraîtra en novembre 2022 sous le titre « Mustiks. Une odyssée en Zambie ». le livre ne se déroule pas uniquement au bord du Zambèze : quelques chapitres ont lieu en Italie et en Angleterre, et une part importante de l'action se déroule à Lusaka, la capitale, que j'ai visitée lors d'un second voyage.
Namwali Serpell met en scène trois familles, une zambienne, une italienne et une indienne dont les destins s'entremêlent au fil des générations, des débuts de la période coloniale à un futur proche dans lequel des mini-drones pas plus grands que des moustiques surveillent la population. le récit parcourt des aspects connus et d'autres moins connus de l'histoire du pays : la colonisation britannique et son racisme ordinaire et paternaliste, la lutte pour l'indépendance, la construction du Barrage de Kariba, les ambitions chimériques du programme spatial zambien juste après l'Indépendance, la tragédie de l'épidémie de SIDA, les tentatives de trouver un vaccin et la lente progression de la corruption et des trafics en tous genres qui sapent les fondements d'un pays neuf.
Le style du roman est fascinant. L'auteur adopte plusieurs points de vue, prenant tour à tour la voix des colons britanniques, des ingénieurs italiens du barrage, d'une famille de commerçants indiens et des jeunes zambiens, d'abord désireux de façonner leur nouvelle nation, et une génération plus tard, plus désabusés mais devenus adeptes de la débrouille. Elle rajoute à cette polyphonie dominée par les voix féminines, une touche bien dosée de réalisme magique.
C'est un roman entraînant et envoûtant qui donne envie de quitter les berges du Zambèze pour partir à la découverte d'un pays peu connu, à l'écart des sentiers battus.

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