N’est-ce pas désespérant d’accepter comme une loi naturelle le fait que les hommes oppriment ceux qui cèdent et ne respectent que ceux qui résistent?
Il se demanda seulement à qui reviendrait la gloire des armes : à un capitaine dont l’éthique lui commandait de désobéir aux ordres pour sauver des compatriotes ou à un général dont la soumission indéfectible à sa hiérarchie avait conduit au massacre de centaines d’innocents.
N’est-ce pas désespérant d’accepter comme une loi naturelle le fait que les hommes oppriment ceux qui cèdent et ne respectent que ceux qui résistent ?
Pour ce qui concerne la direction d’un pays, les gens méprisent ceux qui les traitent bien et respectent ceux qui ne leur font aucune concession. C’est vrai chez nous , dans les pays occidentaux où pourtant les règles démocratiques devraient tempérer l’esprit de domination. Mais alors dans les pays arabo-musulmans cette loi s’applique avec une telle férocité qu’on est amené à plaindre les gouvernés....
Il se demanda seulement à qui reviendrait la gloire des armes : à un capitaine dont l’éthique lui commandait de désobéir aux ordres pour sauver des compatriotes ou à un général dont la soumission indéfectible à sa hiérarchie avait conduit au massacre de centaines d’innocents.
Terrorisés par les représailles que promettaient les Arabes et abandonnés par l’armée qui ne protégeait plus rien, beaucoup de locataires avaient déjà fui. Dans ce patio ne demeuraient désormais que les plus pauvres. Or ceux-ci n’avaient pas l’argent pour payer l’exode vers la métropole et l’établissement dans leur nouveau monde. Dans ces temps de débâcle et de grande insécurité où la vie elle-même s’avérait aléatoire, les égoïsmes s’étaient estompés, et au 3 bis, comme dans le reste de la ville, la petite communauté devenait inconsciemment plus grégaire, plus solidaire.