AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Kio971


J'ai l'habitude, lorsque j'achète un livre, d'indiquer à l'intérieur, au bas de la page de titre, le nom de la ville où je l'ai acheté ainsi que la date de l'achat.

A la page de titre de Un garçon convenable, figure la date du 5 décembre 2007. Et depuis ce jour, j'ai déjà lu quatre fois ce roman fleuve (922 pages pour le premier tome en poche et 858 pour le second), oeuvre du romancier indien Vikram Seth, tant je trouve ce livre, paru en anglais en 1993, enchanteur et plein de charme.

Un garçon convenable est l'histoire entrecroisée de plusieurs familles dans l'Inde des années 1950. Son fil conducteur en est la quête, par Mrs Rupa Mehra - veuve hindoue de même pas 50 ans et qui se considère déjà comme une vieille femme - d'un garçon tout ce qu'il y a de convenable, pour sa fille cadette, Lata, laquelle préférerait épouser l'homme de son choix.

Lata hésitera entre un étudiant musulman, un poète bengali et un jeune industriel plein d'ambition, avant de se fixer sur celui qui deviendra effectivement son époux.

Ce roman donne à l'auteur l'occasion de brosser une fresque de l'Inde à peine une dizaine d'année après la Partition. Une Inde moderne, remplie de téléphones et de voitures, mais baignant encore dans les traditions, les croyances religieuses, et, dans l'Inde rurale, dans des pratiques sociales que notre regard d'Occidental élevé au lait de la devise Liberté - Egalité - Fraternité juge parfois révoltantes tant elles sont éloignées de notre façon de concevoir, même idéalisés, les rapports sociaux.

Mais ce livre a aussi le mérite de dresser un portrait de la société indienne dans la seconde moitié du XXè siècle - ses riches propriétaires terriens, ses hommes politiques excessifs, ses jeunes oisifs et ses paysans asservis ... - dont on mesure, à l'aune de ce que publient les journaux indiens aujourd'hui, qu'elle n'a pas tellement changé, bien que plus d'un demi siècle se soit écoulé depuis.
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}