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Critique de tynn


Les souvenirs d'enfance nous disent qui nous sommes...

Les histoires de famille constituent un inépuisable jardin littéraire. Elles ont beau appartenir à d'autres vies, elles véhiculent des images de notre propre trajectoire, en reconstituant une époque, un mode de fonctionnement et surtout des souvenirs. le lecteur nostalgique s'y protège sans difficulté.

Au tournant des années 60, deux voix d'enfants racontent la vie d'une cellule familiale élargie, évoquant la maison des vacances, où grand-mères et grand-tante cohabitent. Peurs enfantines des fantômes, maison qui craque, manigances pour échapper à la surveillance, à l'ennui de la messe du dimanche. Dans l'année, il faut s'arranger avec la terreur d'un maitre d'école, avec les petites humiliations de l'éducation parentale, et enfin avec le traumatisme de la séparation des parents, qui se partagent aussi les enfants!

L'univers de l'enfance participe à la construction du futur adulte. C'est un terreau de sensations fait de bonheurs et de peurs, de visions parcellaires d'un monde de "grands" souvent incompréhensible et mal interprété. Les souvenirs sont l'ossature de vie, ils justifient parfois les difficultés de l'adulte devenu, et les raconter ouvrent à la résilience.

Dans des chapitres dont la chronologie se mélange, Florence Seyvos évoque avec élégance un vécu familial universel, fait d'instants pénibles et de petites joies, dans une ambiance douce-amère.

Il est parfois bien difficile de grandir...
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