Un roman lu sans déplaisir, sans enthousiasme non plus, à cause de la narration un peu brouillonne, qui passe d'une époque à l'autre, d'un narrateur à l'autre, dans le désordre.
Deux voix d'enfants s'expriment, le frère et la soeur, Suzanne et Thomas. Ils passent toutes les vacances d'été chez leur grand-mère Marthe et leur grand-tante Odette, très dévouée à sa soeur, personnalité plutôt tyrannique. Dans cette maison gravitent d'autres personnages, comme l'oncle assez pervers et l'arrière-grand-mère grabataire.
Les enfants captent des paroles, des scènes, qu'ils interprètent à leur manière. le reste de l'année il y a la mère, qui frappe un peu trop, l'instituteur sadique, le père, et puis le divorce des parents, qui ne trouvent rien de mieux que de prendre chacun un enfant avec eux, leur imposant de fait une séparation supplémentaire.
Nous sommes dans les années 60, on ne s'embarrassait pas d'explications avec les enfants, ils en sont réduits à se faire leur propre idée et à se débrouiller avec. Comment passe-t'on à l'âge adulte sur de telles bases ? Sur la fin du roman, les deux enfants sont devenus des trentenaires un peu paumés, mal préparés à affronter la vie.
J'ai aimé toutes les évocations de l'enfance, faites de sensations, d'émotions, d'interrogations, avec sensibilité et délicatesse. J'ai trouvé que l'auteure s'égarait un peu lorsqu'elle aborde l'âge adulte et ses incertitudes, je n'ai pas senti où elle voulait en venir.
En résumé, un livre qui m'a laissée sur ma faim, mais dont le style m'a suffisamment intéressée pour que je me penche sur le roman suivant.
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