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Citations sur Le Palais des vases brisés, tome 4 : Nin gal (8)

"Les oiseaux, dit Nin-Gal. Chaque oiseau est un miracle qui vole. Comment trouve-t-il le chemin de retour à son nid? Et la cigogne - une fois qu'elle s'est envolée et à traversé des continents entiers, toute l'Europe, toute l'Afrique, une distance de milliers de kilomètres - comment peut-elle retrouver le chemin du retour, non seulement d'Afrique en Europe, mais très exactement jusqu'à son même petit nid, au sommet d'une petite cheminée, sur une petite maison dans quelque petit village d'Alsace. Et moi qui me perds au bout de trois kilomètres. [...]"
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Le miracle n'arrive pas toujours d'un seul coup et nous avons vu de ces êtres hors série moisir dans le froid et l'obscurité de longues années durant avant que, soudain, comme un coup de tonnerre dans un jour serein, se produise le miracle. Il y en a pour qui il viendra même si c'est avec retard, mais il viendra!
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Et quant à l'existence humaine en soi, c'est là qu'est l'extraordinaire paradoxe. Prenons l'un des plus grands génies Einstein - ce grand cerveau qui explore les fondements de l'existence - le premier vaurien venu peut, d'un seul coup de couteau ou d'une pression sur la détente mettre fin à ses jours ; il est à la merci de n'importe quel accident u tout simplement d'une pierre qui lui tombe sur la tête et c'est là un grand sujet d'étonnement, que cet être complexe, dont la création, le développement et la préservation ont requis tant de soins soit à ce point vulnérable et facile à anéantir. Et pourquoi Einstein? Voici ce chat écrasé qui gît au milieu de la chaussée [...] même dans ce chat s'inscrit, tout au moins du point de vue biologique, un système infiniment plus compliqué, délicat et multiple que dans n'importe quel ordinateur fait de main d'homme et son existence, comme celle de tout corps vivant sur cette terre se trouve exposée à tous les accidents et promise à un anéantissement aisé. Et peut-être y a-t-il là de quoi ouvrir nos yeux à un autre genre d'existence bien plus importante que l'existence périssable et éphémère sur la terre?
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Elle n'était pas Mme Raban et encore moins Mme Ashtarot ; elle était Mme Himmelsachs. Léa Himmelsachs. Sous ce nom elle était née et sous ce nom elle mourrait le jour venu et toutes ces cérémonies qui couronnent la femme du nom de son mari étaient et demeuraient superflues à ses yeux et exécrables. La femme ne doit pas cesser, sous le prétexte qu'elle est mariée, d'être ce qu'elle est, une personnalité en soi, qui tient debout sur ses jambes et assume la responsabilité de ses faits et gestes.
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Léa Himmelsachs n'avait pas besoin de l'ignorance où l'on tenait sa contribution pour réaffirmer sa conviction connue que le monde en général ne peut supporter le génie original et moins encore la femme originale.
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Dans les moments de confidence, il m'avouait avoir du mal à comprendre les illusions du souvenir et les distorsions des impressions et pourquoi c'était précisément la rencontre avec la lumière nue du soleil sillonnant le ciel clair et pur de tout nuage qui avait fait sur lui cette impression d'obscurité, et les espaces du désert ouvert à tous les horizons, l'effet d'une cellule de prison.
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Ses mouvements étaient maladroits et les actes les plus simples - planter un clou dans un mur, tenir une tasse de thé pleine à ras bords, écrire même, ce qui avait été son occupation quotidienne jusqu'à son arrivée au kibboutz - tout réclamait de lui une concentration absolue. Qu'il plante un clou - il le saisissait de ses grands doigts épais, le serrait dans un suprême effort pour le placer bien droit à l'endroit adéquat tandis que la main tenant le marteau s'efforçait de diriger l'outil sur le but, mais sa langue avait beau pointer de ses lèvres crispées, tôt ou tard, le marteau s'abattait sur le pouce ou les doigts qui maintenaient le clou.
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Nin-Gal m’était apparue, la nuit, à la lumière des flammes du feu de camp, avant même que je sache qu’elle était Nin-Gal – cela s’était passé juste après que Shoshi fut entrée dans la chambre d’Eshbaal Ashtarot sans sonner et sans frapper. Elle était assise sur un rocher et je voyais son profil sous l’abondante chevelure noire dont la tresse ceignait sa tête comme une couronne – la peau claire de la tempe, l’arc du sourcil, la ligne des hautes pommettes, le nez légèrement retroussé, les lèvres pleines qui s’ouvraient en chantant sur une rangée de dents scintillantes de blancheur sous l’éclat du feu et l’œil de biche dont le regard humide laissait filtrer la lumière d’un rêve.
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