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Critique de cicou45


Une fois encore , que dire de plus que ce qui n'a déjà été dit et redit ? Que cette pièce est tout simplement superbe mais bon, cela vous devez déjà le savoir. D'ailleurs, tout chez Shakespeare est superbe. Je vous mets au défi de me citer une seule de ses oeuvres qui soit passée complètement inaperçue et qui ne l'ait pas émue ou, au contraire, fait rire. Car autant William Shakespeare, mon maître, fut un excellent dramaturge, il excella également dans la rédaction de ses comédies mais aussi de ses sonnets. Poète, auteur, moralisateur très certainement puisqu'il continue d'influencer les écrivains de notre époque et que ces pièces, presque quatre siècles plus tard, restent toujours d'actualité et sont intemporelles car, pour notre plus grand malheur à tous, il y aura toujours des guerres, des complots pour obtenir le pouvoir et des hommes pour perpétuer ces actions qui représentent le côté obscur de l'humanité - si l'on peut encore se permettre d'utiliser un tel mot en pareilles circonstances. Oui, Shakespeare fut, est et restera un homme de lettres que le monde est loin d'oublier, tant qu'il y aura des lecteurs pour le lire, des acteurs pour le jouer sur scène ou encore des scénaristes pour adapter ses pièces pour le cinéma et la télévision, et ainsi, le rendre accessible à tous !

Bon passée cette petite éloge personnelle de l'auteur, venons-en maintenant à la pièce, "Le Roi Lear". Ici, il est encore une fois question de trahisons mais je dirais que cela est plus calculateur et plus vicieux que dans Hamlet. Dans cette pièce, ce sont les propres filles du Roi Lear, roi d'Angleterre qui vont, une fois qu'elles auront obtenu leur héritage, dénigrer complètement leur père en le rabaissant et en ne le considérant plus comme un homme de son rang, avec tous les égards qu'il aurait mérité. C'est vrai que cela est parti d'une injustice de la part du Roi qui, devant les flatteries de ses deux aînées Coneril et Régane, leur a concédé à chacune la moitié de son royaume alors qu'il a complètement délaissé la cadette, Cordélia, qui a simplement dit ce qu'elle ressentait pour son père mais de façon très réservée, sans chercher à surpasser ses soeurs dans sa déclaration d'amour filiale. Ne comprenant pas que cette dernière était en réalité celle qui avait le coeur le plus pur puisqu'elle ne cherchait pas l'amour de son père uniquement pour avoir quelque part de son royaume en retour, Lear l'a donc envoyée, sans dot, chez qui a bien voulu à la prendre telle qu'elle, à savoir le Roi de France. Ce coeur tendre qui ne battait que pour ce qu'il était, à savoir un père, et non pas un roi à la tête d'un immense royaume, Lear ne le comprendra malheureusement que bien trop tard...

Bon, je ne vous en dit pas plus en ce qui concerne l'intrigue sinon il me faudrait encore m'étendre sur ce qui pourrait s'avérer être des pages. Je conclurai donc, comme j'ai commencé, à savoir que cette pièce (tout comme tout le théâtre de Shakespeare d'ailleurs) vaut vraiment que l'on prenne le temps de le lire, de le relire (ce qui est mon cas puisqu'il s'agit d'une pièce que j'avais déjà lue étant à la fac mais dans laquelle j'ai eu envie de me replonger), l'idéal même serait de l'entendre !

Pour finir, je vais vous faire une petite confidence. L'un de mes remèdes miracles que j'utilisai fréquemment lorsque j'étais à la fac et que je n'avais vraiment pas le moral : Je me relisais l'une des tragédies de Shakespeare et étant donné que tous les personnages meurent à la fin (enfin pas tous mais presque) s'entre-tuent entre eux et se trahissent, je me disais qu'il y avait bien pire que moi dans le monde et, tout de suite, cela allait mieux. Je vous promets que cela est véridique et que cela fonctionnait !
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