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Critique de Gaphanie


Roméo et Juliette...

J'étais persuadée de l'avoir déjà lu, tellement cette oeuvre me paraissait familière, mais c'était une grossière erreur...

Du coup, je croyais que Roméo et Juliette, c'était l'histoire d'un amour impossible. Faux ! Non seulement ils se marient, et assez tôt dans la pièce, mais en plus ils le consomment, ce mariage, et, si ça finit mal, c'est à cause d'un message qui n'a pas pu parvenir à son destinataire... Car si Romeo avait eu la lettre du Frère Laurence, ils seraient bien vivants et se querelleraient sur le choix des repas ou des couleurs des rideaux...Le projet, c'était bien de vivre ensemble, et pas de renoncer sans se battre, en fait. Je croyais que Roméo et Juliette n'osaient pas désobéir à leurs familles, un peu dans le style Rodrigue et Chimène, mais pas du tout, alors là, pas du tout, les petits coquins !

Je croyais que Roméo se languissait d'amour pour Juliette qui se refusait à lui, en raison des querelles familiales. Faux encore ! Au début de la pièce, Roméo soupire après la jolie Rosaline, et puis, il rencontre Juliette (à un bal organisé chez les Capulet, auquel il se rend masqué, le gredin !), et paf ! dans la foulée, va-s-y que je t'embrasse ! Emballé c'est pesé, la mariage suivra presque dans la foulée... Et, encore une fois, à ma grande surprise, sera consommé !

Et puis aussi, je croyais que c'était une pièce un peu tristoune, un peu gnangnan, mièvre, mais là encore, tout faux ! On retrouve l'humour de Shakespeare quasiment tout du long, et j'avoue que j'ai ri davantage que je n'ai pleuré, surtout au début !

Petit extrait d'un dialogue entre Samson et Grégoire :
S : "...Je serai cruel avec les femmes, il n'y aura plus de vierges.
G - Tu feras donc sauter toutes les têtes !
S - Ou tous leurs pucelages. Comprends la chose comme tu voudras.
G - Celles là comprendront la chose, qui la sentiront !
S - Je la leur ferai sentir tant que je pourrai tenir ferme, et l'on sait que je suis un joli morceau de chair !"

Et des échanges dans ce goût là, il y en a plein, et moi, ça me fera toujours rire, c'est comme ça !

(Une dernière pour la route, après j'arrête avec les citations, il y a des pages pour ça :
"... Je frappe vite quand on m'émeut.
- Mais tu es lent à t'émouvoir"
Clash royal ! On se croirait dans Kaamelott !)

Bref, Roméo et Juliette, c'est une pièce qui vaut vraiment d'être connue par sa lecture, et pas juste par les clichés qui en sont tirés, ou les parodies dont elle a pu faire l'objet.

Je ne pense pas être la seule à avoir nourri ce type de préjugés sur cette oeuvre, et, sincèrement, je ne pense pas non plus être la seule qui aurait pu jurer en toute bonne foi l'avoir déjà lue ! Et c'est dommage, parce que Roméo et Juliette, comme MacBeth, gagnent à être connus !
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