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Critique de alainmartinez


Zeruya Shalev , romancière israélienne Prix Femina étranger en 2014 avec « Ce qui reste de nos vies » revient avec « Douleur » un très beau roman sur le passé et la possibilité d'avoir une seconde chance. Une histoire très personnelle d'une femme de 45 ans, Iris, rescapé comme Zeruya Shalev, d'un attentat dix ans auparavant.

Douleur est d'abord la douleur physique, les séquelles d'un attentat qui la fait encore souffrir. Mais c'est aussi la douleur psychique. Celle d'avoir perdu son père durant la guerre de Kippour. Celle d'un coeur brisé pour avoir été abandonnée par son premier et grand amour. Celle de ne pas avoir épousé la bonne personne. Celle de voir sa fille tombée sous l'emprise d'un gourou. Celle du passé qui conditionne le présent.
L'apparition d'Ethan, son premier amour, lui fait croire que tout peut recommencer. Retrouver les rêves de sa vie, oublié les drames. Mais leurs vies ont des cicatrises différentes. Même si leur amour est intact, leurs chemins sont différents. Est-il trop tard ? Peut-on réparer les erreurs du passé ?

L'écriture de Zeruya Shalev a cette capacité de pénétrer dans la profondeur de l'âme de son personnage principal. le style est fluide, d'une grande finesse. Avec beaucoup d'émotions et aussi de fragilités, on partage les angoisses et les douleurs d'Iris.
À travers son roman, l'auteur dresse aussi un portait d'Israël avec ses cicatrices qui conditionnent la vie de ce pays. La douleur des veuves et des orphelins des guerres, la douleur des rescapés des attentats, mais toujours avec cette volonté de se reconstruire.
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