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Critique de Davalian


Après le controversé Absolument dé-bor-dée, Zoé Shepard récidive mais avec l'effet de surprise en moins. Nous avons ici clairement droit à une suite qui surfe sur ses acquis. Sans produire quelque chose de véritablement neuf.

L'avertissement (promis c'est de la fiction) placé en introduction ne semble convaincre personne. Pourquoi ? Parce que le public déjà conquis n'y croit pas ou parce qu'il s'agit d'une forme d'hypocrisie ? Sans doute un peu des deux, surtout si l'on ajoute une bonne grosse dose de caricature et d'exagération : rien de bien neuf sauf que les exemples et situations varient. Fallait-il vraiment la peine d'éditer Ta carrière est fi-nie ! dans ce cas ?

Les personnages évoluent peu. L'auteur se recentre sur un certain nombre de têtes connues. Deux nouveaux font leur entrée ce qui est peu et ils n'écartent guère des schémas connus... D'ailleurs, il n'est pas ici question d'apporter grand-chose. L'organisation d'Assisses permet une légère ouverture sur le monde avec d'autres intervenants, mais ceux-ci restent éphémères.

Le style et l'humour de l'auteur font toujours mouche. Cette gouaille, les références dont elle nous abreuve et surtout les petites citations de Mafalda font que l'on a envie de lire pour lire sans vraiment y croire, mais pour s'amuser. Comme le livre se lit très rapidement (moins de 300 pages en format grand livre avec une mise en page très aérée sans oublier les nouveaux chapitres).

Inversement, tout cela peut également agacer. Certes, nous pouvons nous amuser (difficile de se révolter devant un tel tissu de caricatures) mais aussi arriver rapidement à saturation. le ton Madame-je-sais-tout est à la limite de la condescendance. Les remerciements étonnent autant qu'ils interrogent : c'est beau et bien de faire une partie sur les finances mais lorsqu'on fait appel à un expert a posteriori c'est bien plus facile de réécrire les faits. Et le doute s'installe. Mais non, puisque c'est de la fiction, voyons…

Dans ce nouveau roman les critiques portent davantage sur les élus d'une soit disant commune. le seul problème c'est qu'en réunissant quelques indices l'on se rend vite compte qu'il s'agit d'une autre collectivité. Indices ou erreurs ? Nous sommes cependant très loin d'une analyse telle que posée par Pilleurs d'État par exemple.

L'auteur se moquerait-elle se son lectorat ? Vous voulez du cliché, ok c'est parti... A plusieurs reprises la question vient naturellement à l'esprit. Ecrit-t-elle pour profiter de son succès, maintenant qu'elle a saisi le bon filon ? Plus que probablement. D'ailleurs elle déjà un commis un troisième ouvrage, en s'en prenant cette fois à son nouvel employeur. Bon non, ça reste aussi de la fiction, voir de l'anticipation…

Agréable après une journée de travail, destiné à faire rire, le roman peut retenir votre attention. Mais très honnêtement l'on aurait pu en attendre davantage. Si vous désirez vous marrer, allez-y mais posez-vous quand même la question, pourquoi ne pas plutôt privilégier la bande dessinée ? Il y a des séries qui fustigent l'action publique et l'investissement intellectuel à fournir pour profiter d'une abondance de clichés est encore moins grand…
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