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EAN : 9782226275790
304 pages
Albin Michel (29/08/2012)
3.35/5   164 notes
Résumé :
PLACARDISATION n. f. (du lat. placibilitas : clémence et arduus : difficile) : Résultat de la crise d’autoritarisme d’un chefaillon frustré consistant à mettre à l’écart tout salarié qui n’exécute pas béatement ses ordres imbéciles. Après le succès phénoménal d’Absolument dé-bor-dée, ou comment faire les 35 heures... en un mois ! Zoé Shepard retrouve dans cette nouvelle « fiction » sa mairie, dont elle a dénoncé les gabegies. Dévastateur et jubilatoire, le portra... >Voir plus
Que lire après Ta carrière est fi-nie !Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
3,35

sur 164 notes
Après le controversé Absolument dé-bor-dée, Zoé Shepard récidive mais avec l'effet de surprise en moins. Nous avons ici clairement droit à une suite qui surfe sur ses acquis. Sans produire quelque chose de véritablement neuf.

L'avertissement (promis c'est de la fiction) placé en introduction ne semble convaincre personne. Pourquoi ? Parce que le public déjà conquis n'y croit pas ou parce qu'il s'agit d'une forme d'hypocrisie ? Sans doute un peu des deux, surtout si l'on ajoute une bonne grosse dose de caricature et d'exagération : rien de bien neuf sauf que les exemples et situations varient. Fallait-il vraiment la peine d'éditer Ta carrière est fi-nie ! dans ce cas ?

Les personnages évoluent peu. L'auteur se recentre sur un certain nombre de têtes connues. Deux nouveaux font leur entrée ce qui est peu et ils n'écartent guère des schémas connus... D'ailleurs, il n'est pas ici question d'apporter grand-chose. L'organisation d'Assisses permet une légère ouverture sur le monde avec d'autres intervenants, mais ceux-ci restent éphémères.

Le style et l'humour de l'auteur font toujours mouche. Cette gouaille, les références dont elle nous abreuve et surtout les petites citations de Mafalda font que l'on a envie de lire pour lire sans vraiment y croire, mais pour s'amuser. Comme le livre se lit très rapidement (moins de 300 pages en format grand livre avec une mise en page très aérée sans oublier les nouveaux chapitres).

Inversement, tout cela peut également agacer. Certes, nous pouvons nous amuser (difficile de se révolter devant un tel tissu de caricatures) mais aussi arriver rapidement à saturation. le ton Madame-je-sais-tout est à la limite de la condescendance. Les remerciements étonnent autant qu'ils interrogent : c'est beau et bien de faire une partie sur les finances mais lorsqu'on fait appel à un expert a posteriori c'est bien plus facile de réécrire les faits. Et le doute s'installe. Mais non, puisque c'est de la fiction, voyons…

Dans ce nouveau roman les critiques portent davantage sur les élus d'une soit disant commune. le seul problème c'est qu'en réunissant quelques indices l'on se rend vite compte qu'il s'agit d'une autre collectivité. Indices ou erreurs ? Nous sommes cependant très loin d'une analyse telle que posée par Pilleurs d'État par exemple.

L'auteur se moquerait-elle se son lectorat ? Vous voulez du cliché, ok c'est parti... A plusieurs reprises la question vient naturellement à l'esprit. Ecrit-t-elle pour profiter de son succès, maintenant qu'elle a saisi le bon filon ? Plus que probablement. D'ailleurs elle déjà un commis un troisième ouvrage, en s'en prenant cette fois à son nouvel employeur. Bon non, ça reste aussi de la fiction, voir de l'anticipation…

Agréable après une journée de travail, destiné à faire rire, le roman peut retenir votre attention. Mais très honnêtement l'on aurait pu en attendre davantage. Si vous désirez vous marrer, allez-y mais posez-vous quand même la question, pourquoi ne pas plutôt privilégier la bande dessinée ? Il y a des séries qui fustigent l'action publique et l'investissement intellectuel à fournir pour profiter d'une abondance de clichés est encore moins grand…
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J'avais vaguement entendu parler de la polémique autour du premier livre de l'Auteure : Absolument débordée. Travaillant dans l'industrie à l'époque, dans un monde où 35 heures et syndicat n'existent pas, j'avais évité cette histoire pour cause de survie. le deuxième tome traînait sur un rayon de la médiathèque et je me suis dit pourquoi pas ? le traumatisme du travail dans le monde capitaliste des industriels est passé, je peux m'intéresser à d'autres univers. Je ne me suis pas sentie concernée, l'histoire ne me passionnait pas, malgré l'humour de Zoé. J'ai lu très vite, en diagonale, m'ennuyant même. Rien à voir avec le style, je pense que j'évite tout simplement de lire la souffrance des autres au travail. Je compatis, cette histoire est un témoignage et je sais que de nombreux fonctionnaires vivent mal, sont proches de la dépression, du moins quand ils sont en bas de l'échelle ou mis au placard. A lire pour les concernés.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Autant j'avais plutot salué le premier volet des tribulations de Zoé Sheppard dans la fonction publique territoriale ( milieu que je connais pas mal aussi), même si je déplorais un coté donneur de lecons qui entravait parfois le volet humoristique, autant ce second épisode est totalement inutile et très vite lassant. On retrouve exactement les mêmes personnages et du coup on voit que l'auteur n'a plus rien à dire d'interessant sur le sujet et vire très vite à la grosse farce lourde et caricaturale. Ta carrière est finie, dans la fonction publique, on sait pas ( mais on ne comprend meme pas trop comment elle a pu revenir au même endroit) mais dans la littérature, on commence à l'espérer...
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Connaissez-vous Coconne, Simplet, le Don ou Grand Chef Sioux ? Ce sont quelques-uns des personnages, fonctionnaires ou élus, gravitant autour de la mairie dans laquelle est employée l'héroïne de Zoe Shepard. Après « absolument dé-bor-dée », Zoe Shepard continue à dénoncer par l'humour, les abus et dérives de l'Administration française (gaspillage, incompétence, népotisme,…). La charge est virulente : est-elle exagérée ? L'actualité nous rappelle parfois que tout ce qui est dénoncé ici n'est pas que fiction…
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Malgré les déboires que la publication de ce premier roman a engendrés (elle a quand même été suspendue pendant 6 mois), Zoé Shepard a récidivé.

De retour dans sa mairie préférée (oups), elle retrouve le poste qu'elle occupait ainsi que Simplet (son supérieur hiérarchique), Coconne (son assistante) et tous les autres fleurons de l'Administration territoriale française.

On aurait pu croire que ces gens avaient atteint des sommets de nullité dans le premier opus, il n'en est rien, ils ne se sont pas assagis (sans ça ce ne serait pas drôle).

On retrouve les clichés classiques sur les fonctionnaires : enchainer les arrêts maladies, partir à l'heure (parce qu'après ce n'est plus l'heure, c'est bien connu), ne pas venir travailler parce qu'un proche est décédé (même si c'est la troisième fois).

Mais on trouve aussi des élus qui trouvent beaucoup trop compliquées les règles issues des lois : c'est long, c'est compliqué et à la fin on n'a pas ce qu'on veut.

L'erreur de Zoé va être de rédiger une note pointant les irrégularités dans un dossier. Cela ne lui sera pas pardonné. de là elle va nous raconter le calvaire quotidien du fonctionnaire placardisé et franchement c'est loin d'être le paradis car plus personne ne veut vous adresser la parole de peur d'être contaminé.

J'ai retrouvé encore une fois des situations auxquelles j'ai été confrontée, j'en ai ri (et pourtant quand ça m'est arrivé, je n'ai pas beaucoup rigolé) mais ce genre de lecture permet de prendre un certain recul face à des situations ubuesques.

Attention pour apprécier ce livre, il faut pratiquer le deuxième, troisième, voire quatrième degré et ne pas tout prendre au pied de la lettre.
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critiques presse (1)
LeFigaro
03 septembre 2012
Tous les maux diagnostiqués par des dizaines d'experts dans de savants rapports y sont recensés, en beaucoup plus amusant à lire et encore plus accablant pour ceux qui s'obstinent à nier le problème.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
- Nous sommes déjà en sureffectif... Vous croyez vraiment qu'il va réussir à embaucher quelqu'un?

Je ne le crois pas, j'en suis sûre. Les doublons dans l'organigramme sont une spécialité maison. Bizarrement, lorsqu'un copain du Don (surnom donné par l'auteur au maire de la collectivité territoriale fictive qui sert de cadre à son roman, NDLR) l'appelle pour caser son rejeton, un brillant élément couvert de diplômes - si tant est que le cinquante mètres nage libre un verre de Ricard à la main soit considéré comme un diplôme -, il est rare que ledit rejeton se retrouve au bas de la grille indiciaire. En règle générale, comme touché par la grâce administrative, il se pose directement au grade de chargé de mission - pour celui qui a triplé sans l'avoir son BEP - et à celui de directeur pour tous les autres. Le problème est que la plupart des tâches administratives, pour être accomplies, requièrent malgré tout une certaine compétence. Il faut donc embaucher une autre personne. Sa mission? S'acquitter du boulot que la première est incapable de faire. Par conséquent, notre organigramme ressemble à s'y méprendre à une armée mexicaine décadente, sorte de pyramide inversée sur la tête.
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– J’ai le numéro de sécurité sociale du type qu’on va rencontrer, m’informe Coconne. Avec ça, je sais tout de lui. Il est né en 76, en juin et à Paris.
Je jette un rapide coup d’œil à la feuille qu’elle m’agite sous le nez, avant de corriger :
– En 75, en Seine-Maritime. Le premier numéro, c’est l’année de naissance, pas le département.
– Si ça se trouve, il est canon, commence à s’exciter Coconne.
– J’en doute.
– Pourquoi ? rétorque celle-ci dont l’air curieusement admiratif m’incite à penser qu’elle est à deux doigts de m’attribuer des pouvoirs surnaturels.
– Parce que son numéro de sécu commence par un 2.
– C’est numéroté en fonction du physique des personnes ? Par ordre décroissant de beauté ? commence à s’affoler Coconne, avant de fouiller dans son sac pour en extirper sa carte Vitale.
Misère.
– Non, c’est numéroté en fonction du sexe.
– Vous pensez qu’il a un sexe de seconde catégorie ? me demande-t-elle, interloquée.
Ce que je préfère, chez elle, c’est sa capacité à me faire entrevoir des concepts que je n’aurais jamais eu l’idée d’imaginer, même après trois vodkas-orange.
Michelle glousse tandis que je déploie des trésors de sérieux pour lui expliquer que les numéros de sécurité sociale commençant par un sont ceux des hommes et par deux, ceux des femmes.
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... j’ai eu le malheur de lui demander une simulation de salaire.
Grossière erreur.
En France, parler d’argent est tabou.
À la mairie, parler d’argent avec Sylvie Mercier revient à faire son coming out comme inhumaine usurière vendue au Grand Capital.
Les gens bien payés semblent toujours s’offusquer de l’importance que peut avoir l’argent pour un salarié. Sans doute est-il plus facile de se vanter d’être au-dessus de ces considérations bassement matérielles lorsque, comme Sylvie Mercier, on touche six Smic par mois.
Avoir un entretien avec elle, c’est un peu comme assister au discours d’initiation d’un gourou. À cette différence significative que, là, on est payé pour croire toutes les conneries qu’elle nous raconte.
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La conviction de nos dirigeants de pouvoir agir en toute impunité et leur étonnement aussi naïf que sincère en constatant que la connerie effectuée en catimini réapparaît quelques semaines plus tard, comme un cadavre remontant à la surface de l'eau, m'ont toujours sidérée.
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Une campagne politique c'est surtout une campagne de pub. Au même titre qu'une télé à écran plat ou qu'un dentifrice spécial dents blanches, le politicien est un produit dont les consommateurs potentiels sont les électeurs.
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Vidéo de Zoé Shepard
Zoé Shepard vous présente son ouvrage "Maggie Exton" aux éditions Stock.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2305507/zoe-shepard-maggie-exton
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