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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lors de sa première parution en volume simple en 2009, je m'imaginais mal m'intéresser à l'histoire d'un petit garçon et sa grand-mère dans la campagne japonaise d'après-guerre. Je n'avais donc même pas ouvert le moindre tome. Depuis mes goûts ont changé et j'apprécie les tranches de vie mettant en lumière le courage des simples gens et me dévoilant en prime comment ils vivaient alors. Je suis donc ravie que l'éditeur ressorte la série, qui plus est en volume double, pour découvrir avec émotion ce tendre duo. 

Une sacrée mamie est le résultat des souvenirs d'enfance de Shimada Yôshichi mis en scène par Ishikawa Saburo à qui on doit Aya conseillère culinaire ou Les couleurs de Yuki chez nous. le dessinateur a quelque chose de réconfortant dans son trait un peu rond et daté, franchement bon enfant, il rappelle les saveurs d'une enfance passée, oubliée et un peu désuète mais rassurante. J'ai donc beaucoup aimé son travail ici, qui est en plus riche de détails dès qu'il s'agit de croquer la campagne et la ville de ces années-là. Il est parfait pour mettre en image les souvenirs de son compatriote.

Ces souvenirs, ce sont ceux d'un enfant de l'école primaire, qui se voit du jour au lendemain déraciné, tandis que sa mère, qui vit difficilement à Hiroshima seule avec deux enfants, le confie, lui le plus jeune, à sa mère qui vit à la campagne, à Saga. Nous allons donc nous retrouver à hauteur d'enfant à découvrir la vie radicalement différente des gens de la campagne dans ce Japon d'après-guerre où tout manque sauf l'amour.

C'est un récit finalement très positif malgré la misère et la pauvreté des gens qui le peuplent. A l'image de cette grand-mère courage, cette "sacrée mamie", tous ces gens surmontent l'adversité à force d'inventivité et de force de caractère. On découvre ainsi aux côtés d'Akihiro comment ils survivent au jour le jour, faisant des petites économies sur la nourriture à l'aide de la rivière du coin ou des produits abîmés, sur les vêtements en les rapiéçant avec de la récup, sur l'eau et l'électricité en fraudant, etc. On découvre aussi l'entraide qui s'opère entre gens du peuple où même quand on est pauvre, on aide son voisin encore plus pauvre, et ça je l'ai connu avec ma propre grand-mère, alors j'ai trouvé ça très beau.

Il y a aussi un beau portrait de la campagne japonaise avec ses paysages et ses habitants. On découvre avec Akihiro l'école de la campagne, ces garçons et filles qui ont besoin de s'y faire remarquer, mais aussi ceux qu'on va aider, les jolis liens amicaux qui se nouent à travers les sorties dans la nature environnante ou le village. On y voit arriver l'électricité et les appareils électriques qui vont peu à peu transformer leur vie mais de manière tellement lente et lointaine par rapport à nous que ça dépayse. C'est plein de bienveillance et même les méchants ragots ou les brimades de certains finissent toujours bien avec les gentils qui l'emportent et de belles valeurs à l'ancienne où les enfants font des bêtises et où les parents les grondent pour leur transmettre les bonnes valeurs. C'est charmant.

Chaque chapitre est l'occasion de découvrir un moment de la vie d'Akihiro avec sa grand-mère, mais aussi d'Akihiro avec ses amis et camarades de l'école, ainsi que ses enseignants. On se croirait dans une sorte de Petite maison dans la prairie version japonaise. Alors oui, la lecture est un peu dense, il y a quand même deux tomes en un ici, ce qui fait plus de 400 pages à lire avec des planches non dépourvues de texte, cela prend donc du temps, mais on en ressort totalement sous le charme de ce duo atypique.

Je remercie donc les éditions Delcourt-Tonkam d'avoir eu la riche idée de rééditer cette oeuvre un peu oubliée de leur catalogue, une oeuvre pleine de charme et de belles valeurs, qui permet de remettre les choses en perspective à une époque où les relations entre les générations ont tendance à se distendre et où la technologie nous éloigne parfois un peu trop de l'autre. Ce retour à la simplicité des relations humaines telles qu'on les vivait autrefois est une vraie source d'inspiration pour maintenant et une bouffée d'air frais amusante et émouvante.
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Hiroshima, fin des années 1950. Une jeune femme ne peut plus s'occuper seule de ses deux enfants. Elle décide de placer son plus jeune fils à la campagne chez sa grand-mère. le choc est rude pour Akihiro, 8 ans. En plus du sentiment d'abandon, il doit apprendre à vivre avec cette grand-mère qu'il ne connait presque pas. La vie à la campagne est faite de pauvreté et il ne mange pas toujours à sa faim.

Tous les éléments d'un récit triste étaient réunis. Et pourtant, ce manga est une vraie joie ! Et c'est dû à la personnalité incroyable de cette sacrée mamie ! Sa manière de voir le monde et les événements est imprégnée d'un humour à toute épreuve. Même si sa vie est difficile, rien ne la démoralise. A ses côtés, Akihiro apprend la bonté, la solidarité, la débrouillardise et l'art de se passer de ce qu'on n'a pas. Sa mamie récupère tout, fait des économies sur tout sauf sur la bonne humeur. J'ai beaucoup aimé la façon dont elle laisse Akihiro faire ses propres erreurs, sous son regard bienveillant, jusqu'à ce qu'il constate les conséquences et en tire lui-même les leçons. Sa mamie a la vie chevillée au corps et ça fait tellement de bien de découvrir un tel personnage, simple, gai et digne.

Le récit est une succession de petites anecdotes de la vie quotidienne. Elles sont toutes réalistes, touchantes et drôles, sans jamais avoir à forcer le trait. Tous les personnages rencontrés sont attachants et j'ai hâte de découvrir la suite. J'ai également trouvé le dessin très agréable, doux et expressif. Je conseille vraiment la découverte de ce manga dont je sors le sourire aux lèvres et le coeur joyeux.
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Ce manga est tiré de l'histoire de Yoshichi Yamada, il a passé une grande partie de son enfance à Saga, petit village japonais à plus de 300 km d'Hiroshima.

Dans ce seinen( manga pour adultes), l'auteur nous dépeint le Japon d'après guerre et plus spécialement la vie à la campagne.
Akihiro va au début avoir peur de sa grand-mère et au fil du temps, une complicité va se créer entre eux.

Divers sujets sont abordés tels que la débrouillardise et l'amitié. Même si la pauvreté est présente, dans divers chapitres, j'ai beaucoup ri durant ma lecture!

Un manga que je vous recommande si vous souhaitez découvrir le Japon d'après- guerre et surtout lire une belle tranche de vie entre un garçon et une sacré mamie.

Une belle découverte!
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Une histoire sympathique et mignonne.
J'ai bien aimé suivre les aventures de Akihiro et de sa grand-mère.
Cependant, je ne lirai pas la suite.
Construite sous forme de scènettes, je me suis vite lassée de l'histoire. Il n'y a que peu de rebondissements, malgré quelques moments touchants.
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