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Critique de Tigo


Chardon.

Mitsuo Kawano a une belle carrière. Il est rédacteur dans une revue. Néanmoins, il n'éprouve plus de désir sexuel pour sa femme Atsuko. Pour combler ce manque, Mitsuo va dans des salons érotiques. Un beau jour, il y croise Mitsuko, une amie d'enfance.

Babelio permet de faire des rencontres inattendues. J'y ai découvert Aki Shimazaki, japonaise naturalisée canadienne. Comme je m'intéresse au Japon et à sa culture, il allait de soi que je lirai cette autrice.

Quelle magnifique rencontre ce fût ! Elle écrit en français, j'ai ainsi pu apprécier son style sans l'intermédiaire d'un traducteur. Celui-ci est très agréable et serein. En outre, l'autrice a ajouté un lexique pour les termes en japonais.

Il s'agit du premier tome de la pentalogie l'ombre du chardon. Nous suivons Mitsuo, marié mais n'éprouvant plus de désir pour sa femme depuis la naissance de leurs enfants. Il recommence à ressentir du désir envers Mitsuko son premier amour durant l'enfance. Cette histoire montre la misère sexuelle au japon de certains couples, dit "sexless". Les relations sexuelles ne se justifiant plus après la naissance des enfants.

De plus, Aki Shimazaki aborde la condition féminine au Japon. Les femmes doivent se marier et s'occuper de leur foyer quand les hommes travaillent. Quelques unes continuent à travailler lorsque elles n'ont pas de maris et leur famille a charge, quand ce n'est pas tout simplement par volonté d'indépendance. La société japonaise reste très traditionnelle, et cela au dépend des femmes.

En bref, très belle découverte de cette autrice. Je vais lire la suite de cette pentalogie avec grand plaisir, ainsi que le reste de son oeuvre.
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