Cinquième et dernier tome de la pentalogie "Le poids des secrets" (rappel des précédents billets : tome 1 - tome 2 - tome 3 - tome 4), "Hotaru" (luciole en japonais) évoque les confidences de Mariko Takahashi, alors âgée de 84 ans, à sa petite-fille Tsubaki.
Afin de lui éviter le même destin qu'elle, Mariko lui dévoile le secret qu'abrita sa vie, un pan de son histoire qui commença à la saison des lucioles...
Ce dernier tome permet de recroiser à nouveau Mariko Takahashi, déjà présente dans le tome 3 où elle évoquait la question de ses origines.
Ce personnage occupe un rôle-clé dans l'histoire qui implique les autres protagonistes. Son histoire de vie et le secret qui la sous-tend font d'elle un personnage que j'ai trouvé plus attachant que les autres. Aussi n'ai-je pas été étonnée de lire que plusieurs blogueuses avaient préféré les tomes 3 et 5.
"Le poids des secrets" présente une structure précise, semblable à un puzzle. Si le tome 1 permettait d'en définir le contour à l'image d'un teasing suffisant pour jeter les bases de l'histoire et introduire les différents personnages, les tomes suivants offrent à chaque protagoniste l'occasion de donner sa version des faits, une "vérité" qui varie en fonction de ses connaissances et de son rôle dans l'histoire.
Ainsi, tome après tome, le lecteur reçoit une pièce de puzzle supplémentaire, un détail qui modifie légèrement la perception qu'il avait de l'histoire originale.
Cette structure particulière a l'avantage de proposer différents points de vue mais comme elle en réfère toujours à la même histoire initiale, elle engendre fatalement un certain nombre de redites (événements historiques, symboles, caractérisation des personnages) !
"Le poids des secrets" évoque les retentissements que peuvent provoquer les secrets sur différentes personnes unies par le malheur. Des secrets qui ne sont jamais divulgués aux personnes directement concernées mais laissés en héritage par des ancêtres morts (ou presque) au détour d'une lettre, d'un journal ou suite aux questions posées par la génération suivante dont la vie menace de suivre le même chemin.
Si je n'ai pas du tout été emballée par le style minimaliste de l'auteure (mais je pense l'avoir assez souligné...), je reconnais que ce récit à plusieurs voix, abstraction faite des récurrences, a toutefois le don d'accrocher le lecteur par l'empathie qu'il suggère (plus qu'il ne dévoile), chez le lecteur.
Je crois que c'est sans doute la raison qui m'a poussée à aller jusqu'au bout de cette série malgré mes réserves et bémols... Si je n'ai pas été séduite comme d'autres l'ont été, je ne regrette pas ce "Dallas" asiatique pour autant :)
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