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Critique de gavarneur


Et si ce n'était pas ça, l'entreprise japonaise aujourd'hui ?
Ce livre est paru en 2006, et Aki Shimazaki vit au Canada depuis 1981, écrit ses livres en français. Je voudrais croire (pardon pour l'insulte) qu'elle ne connaît plus que de loin cette partie de la société japonaise moderne.
Mais pourquoi voudrais-je le croire ? Parce que mon coeur d'artichaut aimerait que la vie ressemble aux romans à l'eau de rose et non à la réalité brutale.
J'ai bien peur hélas que ce livre ne soit d'une portée plus universelle qu'il n'y paraît au premier abord. Il semble intéressant comme description d'un monde, il a des des côtés très japonais mais les rapports entre l'argent et les sentiments, entre le pouvoir et sentiments dépassent ce cadre. le narrateur parle de ses propres sentiments et d'un pouvoir matériel (celui de l'entreprise japonaise, mais voyez plus haut) agissant sur les autres autant que sur lui, mais la situation imaginée par l'auteure place un autre personnage dans un conflit classique : sentiment contre devoir, sentiment contre pouvoir. Au lecteur de transposer d'un personnage à l'autre la brutalité extrême de ce pouvoir.
Finalement, l'impression laissée par le récit est très pessimiste : l'argent et la puissance qu'il donne mènent-ils complètement le monde ?

Aki Shimazaki fait ça par petites touches discrètes, sans lyrisme, avec beaucoup de dialogues qui sonnent juste, décrivant juste le nécessaire de ses personnages. La surface cache complètement la tempête qui n'affleure que peu, et près de la fin.
Quant à la fin : une révélation sert de couronnement (inattendu pour moi) au récit, et ouvre la porte aux autres volumes de cette pentalogie. Cependant, de même que j'ai lu avec plaisir un seul tome du Poids des Secrets, je pense que ce court roman se suffit bien à lui-même. Si j'ai envie de lire les autres volumes, c'est plutôt pour la manière de l'auteure que pour continuer cette histoire ; la construction narrative est brillante même à l'échelle d'un seul roman.
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