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Critique de OSOLEMIO


Takashi Aoki travaille depuis 1974 dans la compagnie d'import-export Goshima à Tokyo en qualité de cadre commercial ( shôsha-man ). Quand il revient d'un voyage d'affaires à Singapour, il rencontre à l'Académie Kanda une jeune femme qui lui plait : Yûko Tanase qui suit comme lui des cours de français et qui projette d'aller passer des semaines à Montréal . Il a 30 ans et ne veut pas faire un mariage arrangé ( miaï ) comme c'est la coutume au Japon mais, il devient rapidement amoureux de cette fille native de Kobé comme son ami et collègue Nobu. Ils se rencontrent de plus en plus souvent au café Mitsuba et, il finit par la demander en mariage ! Pour celer ces fiançailles officieuses, ils vont faire un court séjour à Kobé et, il est "nage" dans le bonheur car Monsieur Toda : le chef du département des affaires étrangères lui apprend qu'il a été retenu pour aller travailler dans une succursale de Paris ...Ils font des projets ...
Cependant, il va vite déchanter car au sein de la compagnie : circule une rumeur au sujet du mariage de Yûko et du fils du président de la banque Sumida. Yûko aurait refusé cette demande honorable, mais, Aoki est mis devant le fait accompli quand Monsieur Asano mandaté par Sumida lui fait comprendre qu'il n'a pas le choix s'il ne veut pas de fâcheux ennuis : il doit renoncer ! Suite à cette menace, il est convoqué par le chef du personnel qui lui annonce sa mutation à Montréal avec des avantages substantiels !
Il part au Canada et va trouver le bonheur qu'avait prédit l' " Ekisha " ( devin ) qu'il avait consulté après l'annonce de sa rupture sentimentale imposée avec Yûko...
Un petit roman sur la pression des traditions nippones, sur le poids et l'investissement dans le travail des japonais qui ont voulu redresser l'économie de leur pays après la guerre, après les bombes, après les séismes et retrouver le "wa "..
Et, comme d'habitude : Aki Shimazaki se sert d'un symbole végétal pour la 1 ° de couverture et pour le titre de son roman : à savoir, le trèfle à 3 feuilles appelé Mitsuba au Japon qui doit porter chance ( même si en France : pour la rareté et le bonheur il en faut 4 ! ). Les personnages sont fades, l'histoire est assez simpliste mais elle permet d'appréhender la place de la réussite professionnelle et la nécessité d'obéir aux usages, à la hiérarchie, au patriotisme populaire pour faire Nation !
L.C thématique de décembre 2022 : littérature étrangère ( hors U.E ).
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