AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de sandrine57


Quand Nobu a dû choisir un nom pour son juku, il a tout naturellement choisi ‘'Tonbo'', libellule. Comme la libellule de la comptine que sa fille fredonnait à cette époque. Comme la libellule que son père aimait observer. Comme la libellule qui traverse le pays vers le Nord où elle va mourir…
Au juku tonbo, on enseigne le kokugo, la langue japonaise. Les cours sont très prisés par les collégiens du quartier. Les locaux sont aussi utilisés par les adultes qui viennent y apprendre l'ikebana. Et, sous l'impulsion de sa femme, Nobu songe à des cours de piano et à une chorale.
Son affaire tourne bien, sa vie est paisible, Nobu est heureux malgré le suicide de son père qui a laissé une profonde blessure dans son coeur. Enseignant lui aussi, il avait subi une campagne de dénigrement après la mort d'un élève et ne s'en était jamais remis.
Quand un ancien élève de son père le contacte, Nobu voit enfin l'occasion d'en apprendre plus sur cette tragédie qui le ronge encore.

Dans Tonbo, Aki Shimazaki s'intéresse à Nobu, déjà rencontré dans Mitsuba où il avait donné sa démission à la société Goshima, son chef voulant le muter au Brésil. Trop soucieux du bonheur de sa famille et trop attaché à son pays natal pour s'expatrier, Nobu est resté au Japon où il a ouvert un juku, un de ces établissements privés qui donnent des cours du soir et préparent collégiens ou lycéens aux examens de fin d'année.
Comme tous les personnages de ce cycle, Nobu a été confronté à l'absence de son père. le sien a choisi le suicide, incapable de lutter contre l'injustice et la diffamation. Grâce à un ancien élève, il va en apprendre plus sur le disparu et les circonstances de son décès.
Au coeur de cette histoire, le harcèlement, la méchanceté, la cruauté et bien sûr les actes de nos pères et leurs conséquences. Vies brisées et douleurs mais aussi lumière et espoir…
Tous les livres d'Aki Shimazaki sont des écrins où s'épanouissent la délicatesse des sentiments et la profondeur des âmes. Une autrice essentielle.
Commenter  J’apprécie          462



Ont apprécié cette critique (46)voir plus




{* *}