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Critique de kielosa


Dans ce roman policier, l'auteur israélien de thrillers, Liad Shoham, nous présente un cas typique de corruption : un maire véreux, des hommes riches et puissants qui oeuvrent à l'ombre, une agence immobilière qui sert de façade, des transferts de capitaux douteux, des appels d'offre truqués etc.

Chez Liad Shoham cela se passe à Petah Tikva (qui signifie en Français : "ouverture vers l'espoir"), une ville de quelques 225.000 habitants à l'est et à l'ombre de la turbulente Tel-Aviv à une vingtaine de kilomètres sur la côte méditerranéenne.

Si le démarrage de ce conte est un peu confus à cause d'un nombre pléthorique d'acteurs, la description d'une vaste corruption avec d'anciens et nouveaux joueurs, face à une presse curieuse et une police qui observe impuissante, requiert une certaine quantité de personnages. Et ces personnages ne vivent pas seuls et isolés, mais ont des amis et de la famille qui assument évidemment leur part dans cette intrigue.

En plus, l'auteur n'a pas froid aux yeux, car il n'a pas hésité à choisir une héroïne, l'inspectrice du département des investigations policières, Anat Na'hmias qui est fiancée à Guily Tsouriel, le fils de Dovy Tsouriel, l'éternel maire corrompu de Petah Tikva.

Au moment où le récit débute, la situation dans cette "paisible" ville se complique dramatiquement du fait qu'un riche requin national, Siméon Faro, une espèce de "Bugsy Siegel" (le mafieux américain légendaire de la Yiddish Connection d'origine juive ukrainienne, né gentiment Benjamin Siegelbaum à Brooklyn en 1906 et abattu à Hollywood en 1947 - le rappeur français Gilles Duarte a choisi Stomy Bugsy comme nom d'artiste) a décidé de reprendre les affaires de Schlomo Brachfeld et Zeev Hirsch, les 2 vieux potentats locaux, en main propre. Dans ce but, il propose au maire Tsouriel de doubler purement et simplement les "investissements" des sieurs Brachfeld et Hirsch.

L'histoire se gâte fâcheusement lorsqu'un avocat stagiaire, Hanan, refile un dossier financier hautement compromettant au journaliste d'investigation, Tamir Jarvy, qui lui, très bizarrement disparaît ainsi que le dossier, comme de bien entendu. Sa fiancée Shirley panique et mobilise la police. Et vous l'avez sûrement deviné, c'est notre inspectrice favorite Anat Na'hmias qui est chargée de l'enquête par le grand superintendant Alex Levotsky.

Mission délicate, à cause de son fiancé, le fiston du maire, et en même temps périlleux grâce à la personnalité du grand manitou Faro, qui n'a pas comme habitude de reculer devant un quelconque obstacle.

Chers ami-e-s, voilà les points de départ et les ingrédients d'une histoire qui, sur 430 pages, saura capter toute votre attention et vous offrira, par ailleurs, quelques intéressantes surprises.

C'est le second thriller que j'ai lu de Liad Shoham et je dois dire que "Oranges amères" m'a plu davantage que son "Asylum City", lu et critiqué ici le 2 avril 2017, et qui ne m'avait pourtant pas déçu du tout, bien au contraire.
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