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Critique de Aelynah


Petit récapitulatif du tome 1 :
Em et les autres rescapés des cercueils se sont réunis au hasard de leurs pérégrinations dans ce qui leur semblaient être des souterrains. Ils ont créé des clans et quelques inimitiés se sont mises en place. Cependant un petit noyau dur reste ferme dans ses positions. C'est ainsi qu'Em s'est retrouvé à la tête des Renaissants. Elle est secondée et épaulée par O'Malley, Bishop et ses cercle-étoiles mais aussi Spingate et Gaston. Leur avenir devenant restreint et fortement compromis sur ce qu'ils ont découvert comme étant un vaisseau spatial, ces jeunes adultes accompagnés des enfants retrouvés ont combattu les adultes restants et réussi à fuir du Xolotl vers la planète Omeyocan, leur nouveau foyer.

J'ai retrouvé avec joie et un brin d'appréhension les personnages de The Generations.
Les voici donc arrivés à bon port, ou du moins sur la planète qui leur était destinée. Pourtant la vision idyllique attendue n'en est pas totalement une.
Cette planète luxuriante et verdoyante semble abandonnée et cependant ils découvrent à peine arrivée qu'elle a déjà abrité des peuples et des civilisations aux restes de bâtiments effondrés et en ruine qui se cachent sous la végétation.
Je n'ai pas été fortement surprise je l'avoue d'y découvrir des pyramides à degrés lors de la découverte de Omeyacan par nos héros. Je l'ai été plus lorsque l'auteur les a nommés Ziggurats (édifice religieux à degrés constitués de plusieurs terrasses et surmonté généralement d'un temple) qui est un terme plus mésopotamien qu'aztèque. Je pinaille, je l'avoue mais cela m'a choquée sur le moment. Ensuite plongée dans le récit j'ai oublié ce détail et n'ai plus songé qu'à frémir devant les découvertes et les nouveaux rebondissements qu'il nous laissait sur notre chemin.
Car cela ne pouvait pas être si simple : atterrir, s'installer et enfin vivre en communauté libre et heureuse.
Outre des dangers inhérents à la planète, les vieilles inimitiés ont la dent dure. Em doit encore et toujours lutter contre les tendances religieuses exacerbées d'Aramovski, les élans chevaleresques et protecteurs de Bishop et O'Malley, les sentiments naissants des uns et des autres mais surtout contre elle-même.
Em, nous l'avions vu est la Renaissante de Matilda, personnage fort peu sympathique au demeurant que nous avions eu la « chance » de découvrir dans le tome 1. Elle s'est cependant distinguée de son « modèle initial » par ses choix de vie et surtout les événements qui l'ont forgée durant la lutte contre les adultes sur le Xolotl. Elle semble cependant avoir gardé au fond d'elle un reste de cette Matilda ou du moins est-ce ce qu'elle pense au départ lorsqu'elle ressent des émotions parfois dures et sauvages comme une colère exacerbée, de la jalousie et surtout une montée de violence surprenante. Em reste notre personnage principal de par sa fonction mais aussi son évolution que nous suivons avec attention. On voit toute cette histoire par ses yeux et peut-être cela nous donne-t-il un aperçu faussé de certains événements. C'est là que l'auteur nous pousse à réfléchir aux conséquences de ses décisions et aux effets sur le reste du groupe.
Car bien évidemment elle n'est pas la seule à évoluer. Leur présence dans le vaisseau, leurs découvertes vont les amener tous à retrouver des bribes ou des pans complets de souvenirs.
Les amis d'hier peuvent-ils à tout instant devenir les ennemis de demain ? est une question que l'on aurait tendance à se poser au vu de réactions parfois ambigües chez certains. D'autres réussissent sans aucun problème à nous faire les détester au premier regard, comme Aramovski. Bien entendu l'auteur nous pousse un peu à cette extrémité du fait de l'inimitié existante entre lui et Em mais je l'avoue son côté ultra-religieux m'a hérissé le poil à de nombreuses reprises.

Ce deuxième tome nous emporte toujours plus loin dans leur installation, leur recherche de nourriture et de bonheur.
Hélas les choses ne se passent pas si bien que cela. Des indices leur prouvent qu'ils ne sont pas les seuls êtres vivants dotés d'intelligence sur cette planète. de plus, la nourriture stockée dans le Xolotl n'est pas infinie et ils doivent trouver des substituts au risque de mourir de faim.
La vie va donc se dérouler dans un contexte social tendu et peu à peu les tensions sous-jacentes vont réapparaître pour devenir dominantes.
On parlera alors de Guerre, d'extermination, de vie nouvelle aussi.
Ce tome est vraiment un concentré d'événements et de remise en question. Les personnages passent par divers états de pensée qui nous les rendent encore plus proches ou plus détestables. Car au fil des pages on se prend à espérer, à vouloir améliorer les choses et surtout à croire, non pas en un Dieu du Sang tout puissant mais en cette jeunesse qui veut psychiquement s'émanciper des Adultes.
Em ainsi que d'autres vont aussi découvrir la signification profonde de leur signe. Et cela ne va aller sans heurts ni remise en question. Doivent-ils garder en tête cette distinction ou au contraire se faire leur propre civilisation nouvelle et indépendante ?
Beaucoup d'émotions dans ce tome, d'appréhension, de violence aussi mais surtout des enfants qui ont grandi trop vite et vont devoir faire face à des décisions d'adultes avec le recul de leur jeune réveil et les souvenirs glanés petit à petit dans leur mémoire.
Le final va nous pousser à pousser un seul et unique cri « Pourquoi ? ». Et c'est avec impatience que je vais attendre le tome suivant car Scott Sigler a su instiller en moi le besoin d'en savoir plus, de découvrir ce qu'il va advenir d'eux tant sa manière d'écrire est prenante et nous happe dans le scénario. Mélange de science-fiction, de dystopie et de jeunesse, cette série possède de nombreux atouts pour plaire au plus grand nombre.
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