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Critique de litteratura269


" Au demeurant, je ne crains ni Dieu ni le jugement des hommes."

L'été de nos vingt ans, c'est avant tout l'histoire de Charles, Antoine et Séverine. Ils sont jeunes, confiants, amoureux et vivent leurs plus belles années dans une Dordogne bercée par un doux soleil. Celui de la liberté et des jours heureux. Très vite, un lien très fort se crée entre eux. Ils deviennent indissociables et ils traversent le temps et les années au fil des souvenirs qu'ils n'ont de cesse de créer.

C'était beau, c'était intense. Ils s'aimaient.

Mais l'Histoire commence à s'assombrir. le mois d'août 1939 est frais, pluvieux. Comme la noirceur des événements qui vont bouleverser le monde. Il est 17 heures quand, le 2 septembre la France entre en guerre. Charles et Antoine sont emplis d'idéaux. Ils vont se battre. Tout le monde a encore en tête la devise inscrite sur le Panthéon lors de la Révolution Française : Vivre libre ou mourir... Il est impossible de vivre courber, de baisser les yeux. Il n'y aura pas pour eux de " Ja mein Herr". Ils débutaient leur vie, ne connaissaient pas grand chose du monde mais s'il le fallait ils mouraient. Oui, c'est sûrement un sacrifice nécessaire.

Lors de la lecture de ce livre de Christian Signol, je suis passée par deux phases. J'ai trouvé les premiers chapitres un peu trop fleur bleue, voire même parfois un peu trop niais. J'avais du mal a m'attacher au narrateur Antoine. Trop effacé, parfois trop en retrait. J'ai eu peur... J'avais l'espoir que la seconde guerre mondiale soit appréhendée avec plus de force, plus de puissance dans les mots. Et c'est arrivé.
Dès le chapitre dix, je suis véritablement entrée dans l'aventure des personnages. Avec une plume poétique l'auteur va mêler assez habilement la petite et la grande Histoire. Il raconte ici, l'espoir de milliers de jeunes qui au fil du temps se sont dresser contre l'oppresseur et l'oppression.

Quand j'ai terminé ce livre, pas plus tard qu'hier soir j'ai pensé que Charles, Antoine et Séverine auraient pu être Espagnols et combattre le Caudillo. Ils auraient pu être Italiens et combattre le Duce ou être Allemands et combattre le Führer. Car ils incarnent cette jeunesse ardente qui s'est battue sur les barricades, dans les maquis et celle qui continue de se battre.

En somme, Christian Signol signe ici un roman authentique. Les personnages savent que les démons reviendront, qu'il devront faire face parfois à de douloureux souvenirs et qu'il faudra certainement reconstruire un monde brisé.
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