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Critique de latina


Quand on a vingt ans dans nos contrées, on ne pense qu'à s'amuser, à profiter de sa jeunesse, en tout cas c'est comme cela que la plupart de nos contemporains le conçoivent.
Mais quand on a vingt ans en 1940, c'est bien différent !


Bien sûr, Antoine (le narrateur), Charles son grand ami et Séverine, la jeune fille dont ils tombent amoureux ne pensaient qu'à profiter de cette belle campagne de la Dordogne, cette rivière piquetée de mille étoiles de lumière, cette ferme des grands-parents où les deux garçons se rendaient depuis leur enfance pour aider à « faire les foins ». Séverine et Charles sont profondément unis par un amour idéal, immense, et Antoine, le pauvre, ne peut que les regarder vivre cette belle aventure. C'est qu'il est habitué à suivre Charles partout, et celui-ci, un jeune homme fort, bon et audacieux,
le lui rend bien. Et quand il s'agit de s'engager dans la Résistance, ils n'hésitent pas une seconde et sont enrôlés en Angleterre pour un entrainement extrêmement dur. Mais l'amour fusionnel de Charles et Séverine ne peut s'accommoder d'une si longue absence. Et les revoilà sur les routes de France, au fil des missions où le danger guette...


Christian Signol nous relate avec tendresse cette période bénie de la jeunesse pour les trois protagonistes, et c'est à ce moment qu'on s'endort presque, sous le soleil du Périgord, dans l'air parfumé de l'été. Et puis la guerre survient, accompagnée d'une inévitable prise de position de chacun, surtout des plus jeunes en âge de s'engager. L'auteur décrit l'entrainement puis les différentes missions d'un rythme assez rapide, mais pour moi dépourvu d'originalité, de « chair ». Même si le narrateur révèle ses sentiments, j'en demeure quand même assez frustrée. La psychologie me parait assez sommaire, trop survolée, toujours la même : Charles compte sur Antoine pour l'aider à revoir Séverine, celle-ci compte également sur lui pour le réconforter lorsque Charles est en danger, et le pauvre Antoine me semble assez fade...


C'est à nonante ans (quatre-vingt-dix ans) qu'Antoine nous raconte cette histoire d'amour et de lutte, et une profonde mélancolie l'emplit au souvenir de cette jeunesse.
C'est cela qui est émouvant. C'est cela que je retiendrai.
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