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Critique de Grilhou


On ne peut rester indifférent à la lecture de ce texte de Dai Sijie, melant à la fois les traits classiques de la littérature chinoise et ceux d'une farce à la française ou à l'italienne.
De la Chine il y a bien sur Sa Majesté, l'Empereur en personne et ses sosies parfaits, il y a la cité interdite, les eunuques, les petites gens aussi..
Il y a les listes, des séries, de tout et de rien, les nombres (tout est numéroté), la poésie de la nature et les rapports cosmiques matérialisés par une funeste étoile jaune.
De la farce littéraire il y a, outre la référence explicite à Rabelais, bien sur les personnages, dont Sa Majesté, fantasque à l'extrême, les aventures zoologiques et érotiques, chasseresses et aquatiques, toutes aussi farfelues les unes que les autres. Il y a surtout le thème du roman, un empereur érotomane notoire, opiomane, qui joue de tout, et surtout du sexe, jusqu'au jour où il découvre et se fait greffer le sexe démesuré et équipé d'une clochette, d'un pauvre sujet noir d'un empire voisin qu'on lui avait offert comme cadeau en le faisant passer pour une autruche...... rien que cela.....
Au final, un livre très onirique malgré les références historiques bien réelles, une richesse d'écriture et un funambulisme de style qui régalent le lecteur.
Peut être que Sa Majesté est un peu trop portée sur le sexe et les prostituées, mais si c'est le seul expédient pour alimenter tous les délires du livre, alors c'est une fameuse réussite pour parfaire son "Alchimie Intérieure"!
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