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Critique de Latulu


200 ans ont passé depuis que Angharad, dame de la Sève et du Givre, a refusé son destin et quitté le royaume de Faerie. A la cour d'hiver, la reine est agitée. Les fils qui relient Mortalité (royaume des mortels) et Faerie se délitent, annonçant la chute des cours.
Kelis demi-coeur est scribe à la cour de la Reine des Neiges. Lorsque cette dernière lui confie le soin de retrouver Angharad, la Très Aimée, fille du printemps et de l'hiver, il s'acquitte avec ardeur de sa tâche afin de sauver le royaume. Ses pas le mèneront à travers Faerie jusqu'en Mortalité.

Léa Silhol adapte les mythes en tant qu'histoire et confirme une fois de plus son talent de conteuse. La Sève et le Givre se présentait comme une longue ballade. Dans ce récit, le style est plus accessible mais la prose conserve toujours une note poétique.

Avec le personnage de Kelis, moitié fae moitié humain, l'auteure nous emmène dans un voyage fascinant fait de rencontres, de découvertes et d'abandon de soi. Où les personnages, les symboles et le texte même sont autant d'étreintes du vertige.
Afin de retrouver la Dame Blanche, Kelis devra marcher dans ses pas. Il se rendra ainsi en Obscurité. Ses entretiens avec des monarques d'ombre et sa liaison avec l'un des gardes d'Irshen, capitale du royaume de l'Obscur, l'interrogeront sur le regard qu'il porte sur lui-même.

Le récit gagne en rythme dès lors que la quête de Kelis se voit fructueuse . C'est en compagnie de l'Ombre et de la Lumière que la sauvegarde de Faerie va commencer.
L'histoire nous amène à rencontrer de nombreuses figures mythologiques celtes et grecques. J'ai aimé le parallèle entre Angharad et Persphone ainsi que celui de Finstern et Hadès. de même, l'image des premiers grands rois d'Irlande résonne tragiquement dans le récit.
Les personnages sont tous majestueux. La symbolique des contraires et leur unité apparaît d'autant plus forte dans cet opus.
L'auteure dessine les contours de Seuil et établit le lien avec une autre de ses sagas, sur les changelings. J'ai hâte d'en voir plus.

Un superbe voyage, guidé par une plume magnifique. Léa Silhol s'illustre toujours autant dans une certaine esthétique du langage.
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