Encore une fois,
Simenon fait fort. Mais je me répète.
Chemin sans issue touche juste. Et j'adore toujours l'économie de mots qui n'est pas économie de sens. Là, en 206 pages, il parvient à mixer des thèmes apriori incompatible mais qui, sous sa plume, touche à l'évidence. Il y a du Crime et châtiment dans ce roman.
J'avoue qu'il y a une part de ce roman que j'avais senti sans le formaliser, sans mettre les mots dessus et c'est à la lecture d'une chronique inspirée et argumentée que l'homosexualité est le centre de l'oeuvre. Et cela n'est pas impossible.
Simenon se garde bien d'enfoncer des portes à grands fracas. Il est plutôt l'auteur cambrioleur qui entrouvre
la porte et vous laisse découvrir ce qu'il y a derrière. C'est la culpabilité et les « amitiés masculines » que nous raconte
Simenon.
Chemin sans issue est aussi un tableau étonnement précis d'une époque, des portraits de personnages incarnés magnifiquement. je me demande comment
Simenon réussit ce tour de force. Il touche toujours aussi juste, avec une subtilité et une réserve qui grandit son auteur.
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