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Critique de Vermeer


Il faut être un peu maso pour lire du Simenon au coeur du mois de juillet, pendant des vacances où l'on cherche parfois à oublier les soucis quotidiens ! En effet, à l'image des personnages de l'auteur, François Lecoin n'est pas des plus sympathiques (mais pas complètement noir non plus). Pas de suspense, d'enquête, non. Le personnage est jaloux de son frère Marcel qui a réussi (matériellement). Après la mort de son épouse (décès qui semble le laisser de marbre), il est prêt à tout pour s'enrichir : chantage, trahisons en tout genre. Il fonde un journal à scandales dénonçant les turpitudes supposées ou réelles, financières ou privées de personnages hauts placés en vue de leur soutirer de l'argent contre promesse d'étouffer les affaires. Mais François n'est qu'un "pauvre homme", un raté, il progresse dans l'indignité et ses manoeuvres vont se retourner contre lui. Sa déchéance morale s'accompagne d'une déchéance financière jusqu'à ce que le pire survienne.
Le personnage est complexe. Certes les scrupules ne l'étouffent pas mais après tout est-il plus indigne que les grands qu'il côtoie et qui eux ne sont pas inquiétés. Peut-être n'est-il pas de taille à les affronter ? Il cherche à échapper à la misère pour lui et pour son fils même si les moyens employés ne sont pas très recommandables. Personnage froid (en apparence), il adore son fils, déborde d'amour sincère pour lui, sentiment dont il semble incapable pour les autres y compris pour sa fille qu'il ne voit jamais et qu'il oublie littéralement dans un sanatorium
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