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François Lecoin à une femme mourante à l'hôpital et un fils dont il essaie de s'occuper au mieux. Mais il n'a plus de travail, en fait il survit en écrivant des lettres à des personnalités afin d'obtenir de l'argent. C'est un pauvre homme, un raté, mais pas totalement amoral ni antipathique.
Puis il fonde un journal qui dévoile des choses que certains voudraient laisser cachées. Il gagne beaucoup d'argent et devient craint. Puis le vent tourne et il perd son influence et son fils.
Pas le meilleur Simenon à mon avis. Mais pas désagréable à lire.
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Quatre jours. Quatre jours, c'est deux plus deux, à trois ans de décalage entre les deux paires, deux jours d'ascension sociale, deux jours de dégringolade. Quatre jours de lutte contre la pauvreté, à tous prix. Francois est au chômage. À la mort de sa femme, il se retrouve avec son fils sur les bras, sans un franc. Son frère Marcel, le conseiller municipal de Saint-Germain-des-prés, lui, a réussi dans la vie, grâce à Renée, son épouse. Francois sait qu'elle n'a pas froid aux yeux et qu'elle payera les frais d'enterrement, et même plus pour préserver la réputation de Marcel. Et quand Francois pense plus, c'est vraiment plus...

Une histoire sordide d'ambition et d'argent sale croqué par gros morceaux, une histoire qui ne peut que finir mal et que l'on lit en devinant l'épilogue sans s'atttendre au coup de théâtre des dernières pages: un bon Simenon.
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Singulier roman que ce "Quatre jours du pauvre homme". Plus exactement deux fois deux jours dans la vie de François Lecoin.
D'abord un homme au bout du rouleau : au chômage, sa femme mourante à l'hôpital, un enfant à charge (la fille étant au sanatorium dans les Alpes), des dettes chez tous les commerçants du quartier, François Lecoin ne sait plus comment faire. Puis le décès de sa femme, loin de l'attrister, va provoquer un déclic chez cet homme : plus de pudeur, plus de morale, plus de peur. Il part aussitôt voir sa belle-soeur (son frère étant candidat à la députation) et n'hésite pas à la faire chanter. Résultat, il peut payer l'enterrement de sa femme, rembourser ses dettes et s'offrir une nuit auprès d'une prostituée.
Trois ans après, Francis Lecoin a développé son entreprise : il a créé un journal à sensations où les nouvelles les plus rentables sont celles qui ne sont pas publiées. Lui et ses acolytes pratiquent allègrement le chantage auprès des notables parisiens. Mais l'édifice est fragile et commence à se fragmenter. Ses associés se débinent et pourtant l'homme ne se décide pas à faire de même…
On peut y voir du Balzac dans ce livre, une même vision de la presse que dans les Illusions perdues, mais également du Zola, l'ascension d'un homme puis sa chute tout aussi vertigineuse. Mais c'est surtout l'attitude du personnage qui est intéressante. Pourquoi l'homme s'abaisse-t-il à de telles actions ? Pourquoi soudain met-il toute pudeur, toute crainte du qu'en dira-t-on de côté ? Pourquoi, dans la seconde partie, voit-il son monde s'écrouler sans s'émouvoir outre mesure ? Sans la peur du lendemain ?
Comme à son habitude, Simenon ne donne pas spécialement d'explication, ni de justification. Dans un style tout en retenue, on suit simplement un homme, à chaque fois au bord du gouffre, ses gestes, ses actions, on est témoin d'un homme hors normes, dans des situations extrêmes. Un roman déstabilisant et l'occasion sans doute pour Georges Simenon de tacler la presse de son époque.
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Il faut être un peu maso pour lire du Simenon au coeur du mois de juillet, pendant des vacances où l'on cherche parfois à oublier les soucis quotidiens ! En effet, à l'image des personnages de l'auteur, François Lecoin n'est pas des plus sympathiques (mais pas complètement noir non plus). Pas de suspense, d'enquête, non. Le personnage est jaloux de son frère Marcel qui a réussi (matériellement). Après la mort de son épouse (décès qui semble le laisser de marbre), il est prêt à tout pour s'enrichir : chantage, trahisons en tout genre. Il fonde un journal à scandales dénonçant les turpitudes supposées ou réelles, financières ou privées de personnages hauts placés en vue de leur soutirer de l'argent contre promesse d'étouffer les affaires. Mais François n'est qu'un "pauvre homme", un raté, il progresse dans l'indignité et ses manoeuvres vont se retourner contre lui. Sa déchéance morale s'accompagne d'une déchéance financière jusqu'à ce que le pire survienne.
Le personnage est complexe. Certes les scrupules ne l'étouffent pas mais après tout est-il plus indigne que les grands qu'il côtoie et qui eux ne sont pas inquiétés. Peut-être n'est-il pas de taille à les affronter ? Il cherche à échapper à la misère pour lui et pour son fils même si les moyens employés ne sont pas très recommandables. Personnage froid (en apparence), il adore son fils, déborde d'amour sincère pour lui, sentiment dont il semble incapable pour les autres y compris pour sa fille qu'il ne voit jamais et qu'il oublie littéralement dans un sanatorium
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Les personnages de Simenon ne sont pas particulièrement sympathiques et attachants, je crois que le personnage de ce roman bat tous les records ! J'ai d'abord eu envie de lui donner des baffes puis de le mépriser...
Le roman est bâti en 2 parties : Les deux jours de la rue Delambre puis Les deux jours des Champs Elysées....
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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François Lecoin nous est tout d'abord décrit comme un chômeur avec un enfant à charge, une femme mourante à l'hôpital, des soucis d'argent et d'alcool. Ce qui paraît comme une amorce du roman va en fait tenir sur la moitié des pages de ce livre : on suit la déchéance, la honte, les mensonges et les humiliations de cet homme pendant 2 jours, jusqu'à la mort de sa femme et son entretien avec sa belle-soeur.

Puis vient la 2ème partie du roman, nous avons fait un bond de 3 ans, François Lecoin est riche, patron d'un journal à scandales, suivi et surveillé par la police pour les moyens douteux mis en place pour décrocher des secrets de hauts dirigeants et les afficher à tout-Paris... On pourrait dire que l'histoire policière commence vraiment ici, mais elle démarre quand même très doucement (et il ne nous reste que 100 pages à lire...).
Lien : http://riz-deux-zzz.over-blo..
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Ce n'est pas un policier mais un roman avec des personnages de la vie courante. Cependant, la fin est surprenante. C'est l'histoire d'un homme qui a des soucis pour trouver un travail stable. Par manque de chance, il a souvent été renvoyé. En plus, sa femme est gravement malade, sa fille aussi. Les problèmes d'argent s'accumulent, il veut garder la tête haute pour son fils mais sombre peu à peu dans l'alcoolisme. Il va trouver une façon de s'en sortir momentanément à la mort de sa femme.
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Un des romans les plus Balzaciens de Simenon. Par le contexte, l'histoire et le style parfois excessivement expressif.

On ne peut s'empêcher de penser à "Illusions perdues", tant pour le cadre Parisien et la charge contre la Presse, que pour le personnage de François qui renvoie à Rubempré, ses tentatives pour s'extraire de son milieu et sa lâcheté.

"La foule chaude continuait à couler autour de lui"
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