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Critique de Sharon


Encore une "lecture confinée". Oui, je le note, parce que Babelio sert aussi à se souvenir de cette dimension si particulière.
Cassandra Darke est un être particulier. Directrice d'une galerie d'art depuis que son ex-mari est atteint de la maladie d'Alzheimer, elle a un peu fraudé, un peu beaucoup, et a été condamné - amende, prison. Elle ne voit pas ce qu'elle a fait comme quelque chose de grave - et moi non plus, sans doute parce que l'art contemporain ne m'intéresse pas vraiment. Elle a aussi donné un coup de main à Nicki, sa nièce, fille de son ex-mari (oui, Fred L a quitté pour Margot, sa soeur). Celle-ci se veut artiste, performeuse si j'ose dire, dénonçant les violences faites aux femmes en "performant" devant les tableaux, s'attirant un commentaire bien senti de Cassandra - oui, pour le coup, je suis un peu du côté de Nicki, même si je me dis qu'effectivement, les gens peuvent voir les violences représentées sur les tableaux, et pas forcément celles qu'ils cotoient dans la vie de tous les jours.
La preuve ? le cadavre d'une jeune femme, ou plutôt ce qu'il en reste, a été trouvé, et personne de la réclamer, personne de s'inquiéter - on saura pourquoi lors du dénouement, qui montre à quel point la violence ordinaire frappe les femmes. Oui, ordinaire, parce que tout au long de ce roman, on voit à quoi Nicki et ses copines, et Cassandra, par extension, peuvent se retrouver confronter. Etre une femme, c'est devoir prendre beaucoup plus de précautions si l'on souhaite sortir le soir, c'est devoir faire attention à qui l'on parle, à ce que l'on dit, ce que l'on accepte, parce que certains hommes ne comprendront pas qu'une femme a le droit de s'habiller, de se comporter, de parler comme elle veut, et que rien de tout cela ne signifie "oui".
La fin peut-elle être qualifiée d'heureuse ? A chacun de juger.
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