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Critique de loreleirocks


On se fait parfois une idée à travers les critiques lues avant de se plonger dans un bouquin. Ce livre est le parfait exemple de la bonne surprise, pour moi : je craignais un clone de roman d'horreur de Stephen King, avec sa théâtralité télévisuelle, sa touche de surnaturel, sa violence et sa vision du monde plutôt en noir et blanc, avec des gentils gentils et des méchants méchants...
Ne vous méprenez pas. J'ai aimé Under the Dome et encore plus The Stand (Le Fléau).
J'avais peur de trouver le style d'écriture aux teintes franchement 80s de The Stand, qui a presque mal vieilli...
Et bien non! L'écriture de Dan Simmons est bien plus fine et tout aussi fluide qu'un bon Stephen King. du moins en anglais (j'ai aperçu une critique faisant la remarque que L'Échiquier du Mal avait vieilli et pas très bien. Traduction datée ?).
Oui, il y a surenchère de violence et d'horreurs, des complots à gogo, mais c'est bien là le thème ! La tension m'a accompagnée page à page, avec, presque, la peur de trouver une surprise macabre ou la disparition d'un personnage qui paraissait pourtant essentiel au détour d'un paragraphe. Malgré quelques longueurs certainement nécessaires à la mise en place de la phase finale de l'intrigue, on se laisse prendre par l'accélération progressive jusqu'au crash de ce récit épique.
On s'attache aux personnages réalistes et consistants, loin de la caricature, et on se prend à se réveiller avec la réalisation brutale qu'on espère, une seconde à peine, que l'un des montres prenne le dessus sur un autre, tout aussi dénué de conscience. On se fait bien balader par Mr Simmons.
Rajoutez donc au cocktail quelques éléments qui me font mordre sans réfléchir, soit une intrigue bien mêlée à L Histoire des années 30 aux années 80 et des ramifications politico-économiques à vous donner des cauchemars et voilà !
Un seul regret, je ne connais absolument rien aux échecs et je suis persuadée être passé à côté d'un tas de détails ou de vues d'ensemble de l'intrigue.

Un bonus dans mon édition datant de 2009, pour les 20 ans de la première publication de Carrion Comfort. Une longue préface, par Simmons lui-même, très intéressante et horrible à sa manière, sur l'écriture du livre et les mésaventures de Dan Simmons jusqu'à la publication. Également bourrée d'infos sur la formation de l'auteur et ses débuts d'écriture, qui donne sacrément envie de lire son premier roman.
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