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Citations sur L'échiquier du mal, tome 1 (14)

Mr Thorne m'aurait apporté le journal du matin sur le plateau, mais j'avais appris depuis longtemps que la lecture des folies et des scandales de ce monde ne sert qu'à profaner le lever du jour.
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" Œufs aux bacon avec toasts, ça vous va ? " demanda-t-elle. L'air embaumait le café chaud.
" Formidable, mais pas de bacon pour moi. "
Natalie serra le poing et fit mine de se taper sur la tête. " Bien sûr. C'est à cause de votre religion ? "
" Non, à cause de mon cholestérol. "
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Le jeune homme se dressa de toute sa taille et fit rouler ses muscles. Harod ne savait pas si c'étaient des biceps ou des triceps qu'il voyait : tous ses muscles semblaient s'entremêler comme des hamsters en train de forniquer sous une couverture.
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Gentry était retourné dans le Sud, avait enseigné pendant deux ans au Morehouse College d'Atlanta, puis avait pris un poste de veilleur de nuit pour travailler à son livre sur le rôle du Bureau des affranchis pendant la Reconstruction. Il n'avait jamais achevé son livre, mais s'était surpris à apprécier son travail bien qu'ayant d'énormes problèmes à conserver un poids conforme au règlement. En 1976, il s'était établi à Charleston et y avait été engagé comme officier de patrouille. Un an plus tard, il refusait un poste de maître assistant en histoire à l'université de Duke. Gentry appréciait le caractère routinier du travail de police, les contacts quotidiens avec les ivrognes et les fous, et l'impression qu'aucune journée de flic ne ressemblait à la précédente. Un an plus tard, il se surprit lui-même en se présentant au poste de shérif du comté de Charleston. Il en surprit beaucoup d'autres en remportant l'élection haut la main. A en croire un journaliste local, Charleston était une ville étrange, amoureuse de sa propre histoire, et l'idée d'avoir un historien comme shérif avait séduit l'imagination des électeurs.
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La violence moderne me désespère. Sa nature impersonnelle, son caractère routinier qui l'a rendue accessible au plus grand nombre, me désespèrent. J'avais un poste de télévision, mais je l'ai revendu au plus fort de la guerre du Viet-Nâm. Ces tranches de mort aseptisées- que l'oeil de la caméra rendait encore plus distantes-ne signifiaient rien à mes yeux.

Mais je pense qu'elles signifiaient quelque chose pour les veaux qui m'entourent.

Lorsque la guerre a pris fin, ainsi que la comptabilité macabre détaillée chaque soir sur les écrans, ils en ont redemandé encore et encore, et les écrans de cinéma et les rues de cette chère nation mourante leur ont fourni une provende médiocre. C'est une dépendance que je connais bien.

Ils ne comprennent rien.

Lorsqu'on se contente de l'observer, la mort violente est une tapisserie de souillure, de tristesse et de confusion. Mais pour ceux d'entre nous qui goûtent au Festin, la mort peut être un sacrement.
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Je connaissais bien ce type de femme vaincue par la vie [...] C'était un satellite en quête d'un monde autour duquel orbiter. N'importe quel monde ferait l'affaire, à condition qu'il lui épargne la longue ellipse glacée de l'indépendance. Un frère paraplégique était un don de Dieu pour une telle femme; elle aurait pu se consacrer à un mari et à des enfants, mais un frère impotent lui offrait beaucoup plus d'excuses pour éviter les tracas et les obligations inhérentes à une vie normale.

Toujours prévenantes, toujours effacées, ces femmes sont en fait des monstres d'égoïsme. Pendant qu'elle se répandait en éloges sur son frère disparu, je percevais le fétichisme pervers que lui inspiraient bassinet et chaise roulante, l'admiration qu'elle se vouait à elle-même, qui avait sacrifié pendant plus de trente ans sa vocation d'épouse et de mère pour soigner avec amour un cadavre à peine mobile et constamment puant.

Je connaissais bien Anne Bishop : sa vie était un long suicide masturbatoire. En y pensant, j'eus honte d'être du même sexe qu'elle. Souvent lorsque je rencontre des loques dans son genre, j'ai envie de les forcer à s'enfoncer les deux mains dans la bouche jusqu'à ce qu'elles s'étouffent dans leurs vomissures, et que c'en soit fini.
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La joue gauche de Mr. Thorne ruisselait de sang et son œil meurtri pendait sur sa pommette. Sans se départir de son rictus, il redressa la tête, leva lentement sa main gauche, s’arracha l’œil avec un claquement mou du nerf optique, puis le jeta dans les eaux de la Baie.
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J'ai lu ce roman, il y a presque 20 ans. Je ne suis pas là pour vous donner des détails sur le roman. Juste pour vous dire que ça secoue pas mal.
J'ai le souvenir d'une sacrée violence. Je conseille. Mon credo n'est pas la violence. Simplement, l'auteur sait donner vie à des choses qui secouent.
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Quand j'étais petite, je regardais souvent les westerns à la télévision. Et quand quelqu'un se faisait tuer - ni le héros ni le méchant, un type ordinaire -, c'était comme s'il n'avait jamais existé, vous voyez ? Et ça m'embêtait. Je n'avais que six ou sept ans, mais ça m'embêtait. Je pensais toujours à lui, à ses parents, à son enfance, à sa jeunesse, à la façon dont il avait choisi de s'habiller ce jour-là, et puis, bang ! il n'existe plus, tout ça parce que le scénariste voulait montrer que le bon tirait vite, ou quelque chose comme ça.
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Saul le sentit. Quelque chose était en lui, le forçait à redresser le dos, secouait ses membres de spasmes violents. En lui. Il sentit cette chose se refermer sur son cerveau comme un étau, serrer et serrer encore. Il essaya de lutter mais cela lui fut interdit.
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