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Critique de bioprof


Dan Simmons est avant tout connu pour ces ouvrages de S-F mais celui-ci possède bien d'autres cordes à son arc. le roman fantastique semble en être une autre.

Il nous invite, au travers de ces deux tomes, à découvrir une guerre sans pitié menée par des humains dont on peut se demander si l'humanité ne les a pas quittée il y a un moment déjà.

Plusieurs groupes de personnes se distinguent. Il y a tout d'abord Mélanie, Nina et ce baron Nazi, Willi. Ceux-là ont un jeu bien à eux. Celui de prendre possession d'une ou plusieurs personnes et de les faire disparaître. Celui qui en tue le plus dans l'année a gagné. Mais comme pour tout on fini par se lasser … Il y a également Tony Harod, un pervers manipulateur et sa secrétaire, Maria Chen, une neutre. Lui n'a aucune autre envie que celui de posséder les femmes et de les contraindre à se laisser aller. Il n'a pas l'envergure nécessaire pour se mesurer aux plus forts mais n'aura d'autres choix que de rentrer dans la danse.

Il y a enfin un club très privé constitué de personne très influentes ou directement en lien avec la CIA ou le FBI. Ceux-là aussi jouent … un jeu encore plus cruel et plus raffiné.

Leur point commun est de pouvoir s'immiscer dans l'esprit des personnes et d'en prendre possession pour leur faire exécuter exactement ce qu'ils souhaitent. Jusqu'alors personne n'avait véritablement connaissance de leur existence si ce n'est ce pauvre juif rescapé des camps de la mort. Mais un soir, tout s'emballe. Mélanie est prise pour cible, elle se démène pour rester en vie et tue au passage un quidam qui passait par là. Une enquête policière s'ouvre alors et les personnages vont alors converger dans la petite ville de Charleston. A partir de cet instant une véritable partie d'échec se met en place et chacun devra y jouer son rôle. le jeu à changé et les enjeux également. Rien ne sera plus comme avant !

Simmons s'octroie le luxe morbide d'une entrée en matière dans le camp de Chelmno, premier camp d'extermination nazi, où se sont fait les premières expériences d'élimination des juifs par le gaz. le récit du personnage de Saul est à ce point très marquant et donne une idée de l'horreur que cela pouvait être. Simmons effleure le racisme sudiste au travers de Mélanie et profite également de ce personnage pour aborder le sujet des bnlieues. En fait c'est encore plus subtile. Il met en évidence l'abandon de certains quartiers qui petit à petit vont se remplir de délinquants. Il n'hésitera pas à aller encore plus loin dans l'ombre d'une tuerie massive mais toute cette horreur, toute cette violence qu'on pourrait penser gratuite est bien le propos du livre. Car si personne ne nous manipule alors quelle est l'explication à de telles atrocités perpétrées sur Terre ? Quelles sont les raisons d'un tel déferlement de violence ? Quelles sont leurs origines ?
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