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Citations sur L'échiquier du mal, tome 2 (9)

Et je me glissai dans l'esprit de la femme. Autant enfoncer une porte ouverte. Je ne rencontrai aucune résistance. Avec un luxe de précaution, je m'insinuai le long de ses corridors mentaux, sans découvrir une seule porte close, jusqu'à ce que j'aie trouvé le centre du plaisir de son cerveau. Imaginant que je câlinais un chat persan, bien que je déteste les chats, je la caressai, sentant un flot de plaisir monter en elle avant de jaillir comme une giclée soudaine d'urine chaude.
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Tari Easten avait quarante-deux ans, soit vingt de trop pour le rôle qu'elle souhaitait obtenir dans " Traite des Blanches ", mais l'âge et la forme de sa poitrine auraient été parfaits pour ce rôle. Harod contemplait ses seins tandis qu'elle le chevauchait vigoureusement, et il crut distinguer des traces rose pâle là où on y avait injecté du gel de silicone. Leur fermeté était si artificiel qu'ils bougeaient à peine alors que Tari allait et venait au-dessus de lui, rejetant la tête en arrière dans un excellent simulacre de passion, la bouche grande ouverte, les épaules rejetées en arrière.
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Saul aurait tué pour avoir un livre. Les capacités d'adaptation de l'organisme humain sont certes fabuleuses, mais Saul était incapable de se passer de lecture pendant plusieurs jours d'affilée. Lorsqu'il vivait dans le ghetto de Lodz, son père avait pris l'initiative de dresser une liste des livres disponibles et d'organiser une sorte de bibliothèque de prêt. Les juifs condamnés à partir dans les camps y emmenaient parfois les livres qu'ils avaient empruntés, et le père de Saul rayait alors les titres sur sa liste en soupirant, mais le plus souvent, les hommes épuisés et les femmes aux yeux tristes les ramenaient religieusement, la page où ils avaient interrompu leur lecture encore marquée par un signet. " Vous le finirez à votre retour", disait le père de Saul, et le lecteur ou la lectrice hochait la tête.
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Je hochai la tête et considérai Anne Bishop. Elle avait cinquante-deux ans et on lui en aurait donné facilement soixante-dix. Elle était bien habillée, mais elle avait une silhouette voûtée de potiche sur laquelle même une robe de soirée aurait ressemblé à un tablier mal repassé. Ses cheveux étaient d'un brun fadasse, la raie qui les séparait n'avait pas changé de place depuis quarante-cinq ans, et leurs boucles pendaient lamentablement. Ses yeux étaient cernés de gris, des yeux faits pour pleurer. Sa bouche était mince et sèche, pas assez volontaire pour être qualifiée de réprobatrice, mais de toute évidence peu accoutumée au rire. Ses rides étaient toutes orientées vers le bas ; le verdict de la pesanteur était gravé sur sa peau. Son esprit avait la vacuité nerveuse et affamée d'un écureuil effarouché.
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Gentry posa son arme sur le sol et releva le matelas contre le mur. Il se croisa les doigts derrière la nuque et s'adossa à cet oreiller de fortune.
– C'est le soir de la Saint-Sylvestre, dit-il. Bonne année.
Saul ôta ses lunettes et les essuya avec un kleenex.
– Vous avez l'air de bien connaître Natalie Preston n'est-ce pas ?
– Elle n'est restée à Charleston que quelques jours après votre départ. Mais, oui, je commençais à bien la connaître.
– Une jeune femme remarquable. J'ai l'impression de la connaître depuis plusieurs années. Une jeune personne très intelligente et très perspicace.
– Ouaip.
– Il y a des chances pour qu'elle soit encore en vie.
Gentry contempla le plafond. Les ombres qui s'y massaient lui rappelèrent les taches sur la table de billard.
– Saul, si elle est encore en vie, je la sauverai de ce cauchemar.
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Au sud, l'océan était inondé de lumière et un immense champignon de flamme se dressait vers le ciel tandis que des arcs jaunes et vert descendaient sur le Cessna. alors que l’appareil se stabilisait deux mètres au dessus des vagues. Natalie vit deux éclairs jaillir du navire éclairé par les flammes et foncer droit sur eux. Le premier missile s’abima dans l'océan, mais le deuxième les frôla et s'écrasa sur la falaise à cent mètres de là. L'explosion souleva le Cessna d'une vingtaine de mètres, tel un rouleau emportant une planche de surf, puis le précipita vers la surface noire de l'eau. Meeks s'escrima avec les leviers, mit les gaz à fond et poussa ce qui ressemblait à un cri de guerre.
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Il doit faire plus chaud demain. Peut-être ne serai-je plus heureuse. Mais aujourd'hui, je suis envahie par le froid et par la mélancolie. Je suis toute seule, je n'ai personne pour jouer avec moi.
L'hiver approche. Et j'ai très, très faim.
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Excellentissime, un univers terrible et envoûtant à la fois
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Si nous adorons l'amour, c'est parce que c'est le sentiment le plus proche de cette dépendance psychique qui soit à la portée d'un être humain normal.
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