AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
L'échiquier du mal (Folio SF) tome 2 sur 2
EAN : 9782070415885
544 pages
Gallimard (11/10/2000)
4.13/5   999 notes
Résumé :
Ils ont le Talent. Capables d'imposer leur volonté à quiconque, ils ont entamé il y a plus de cinquante ans une gigantesque et meurtrière partie d'échecs à l'échelle mondiale, entraînant dans leur sillage sanglant d'innombrables victimes, brisant avec délice les destinées, festoyant de la souffrance et de la mort. L'humanité entière ne constitue pour eux qu'un gigantesque terrain de jeu, propre à satisfaire leur irrépressible soif de pouvoir et de destruction. Mais ... >Voir plus
Que lire après L'échiquier du mal, tome 2Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
4,13

sur 999 notes
5
18 avis
4
8 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
1 avis
Un deuxième tome qui va loin, très loin, dans l'abjection, la dépravation et la perversité.
Dire que certaines personnes ont la capacité de pénétrer dans les esprits pour les contrôler est une chose, mais que ce talent soit exercé avec une telle violence, un tel acharnement, par une vieillarde égrotante en est une autre… Quel monstre ! Un condensé de méchanceté, de mépris, de haine et de racisme. Tatie Danielle peut aller se rhabiller…
Avec ses innombrables rides, ses cheveux clairsemés aux reflets bleutés et son corps si fragile, elle sème la mort et le chaos autour d'elle. le long monologue de cette déesse décrépite incapable de faire la différence entre bien et mal et qui jette les gens comme autant de kleenex, est fascinant. de loin la partie la plus réussie dans ce roman sans concession où, pour une fois, ce sont les héros sympathiques qui finissent par rendre l'âme.
Rob éperdument amoureux de Natalie. Natalie qui veut venger son père tué par l'un de ces vampires de l'esprit. Saul toujours à la recherche de son nazi, bien vivant et encore plus dépravé… Dans quel pétrin ces pieds nickelés se sont-ils fourrés ? Dans cette grande partie d'échecs en train de se jouer, ils ne sont que des pions tout juste bons à être sacrifiés. Ils s'en rendus compte un peu tard, voilà tout !
En creux, bien sûr, l'implacable dénonciation d'une élite pourrie jusqu'à la moelle et en bout de course, d'un monde gouverné par des puissants sans foi ni loi, par des loups avides de pouvoir…
Le second tome s'achève sur un chaos total et cette certitude que les bons et les gentils ne tiendront jamais le haut du pavé.
J'ai lu ce livre en commun avec mon amie Siabelle. Toute cette outrecuidance, cette haine, cette violence, ces soubresauts soudains qui émaillent chacune des pages du roman nous ont beaucoup frappés. Je vous invite à lire son billet.
Commenter  J’apprécie          859

C'est avec beaucoup d'enthousiasme qu'avec mon ami Eric que nous poursuivons ensemble notre superbe aventure. C'est tout un périple !

Son écriture énigmatique est toujours présente, il se dégage une énergie toujours obscure. C'est avec beaucoup de plaisir qu'on retrouve le shérif Gentry, avec Nathalie ainsi que Saul. On revoit aussi les autres protagonistes qui font toujours partie du décor.

On se laisse alors guider vers les buts qu'ils veulent conquérir, on ressent de plus en plus que le pouvoir, le contrôle, la survie sont au coeur des événements. On est toujours en haleine, on suit attentivement les clans, les enjeux qui convoitent, selon les intentions de chacun.

« Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression qu'on est embarqués dans quelque chose qu'on ne comprend pas. »

L'auteur Dan Simmons nous dépose bien son histoire, il déplace bien ses pions, il aborde bien les sujets, il explique bien le Talent. On ne s'ennuie pas, même si parfois on est digne d'être au cinéma, il possède beaucoup d'imagination, la tension monte aussi très dangereusement.

Il nous offre tout un univers où l'action n'arrête pas, le malheur qui s'invite toujours, le combat est toujours présent. La question qu'on se pose : « Est-ce que c'est le plus fort ou c'est le plus usé qui gagne ? ». Il tient bien sa thématique, il nous conduit là où il veut nous conduire, on ressent une sorte de fraternité d'où je fais un petit clin d'oeil pour un personnage attachant qui nous quitte dont j'affectionne beaucoup.

Je remercie mon compagnon Eric pour nos riches échanges, c'est une excellente lecture dont je n'oublierai pas. Je suis très heureuse de continuer notre saga bientôt. L'auteur Dan Simmons détient une plume remarquable, c'est vraiment un auteur talentueux à découvrir. J'invite donc à aller voir sa très belle critique.

Siabelle
Commenter  J’apprécie          2514
La suite effrayante d'un livre déja lui méme trés rude..
Il en faut pour me faire peur , mais ici Simmons y arrive trés bien .
On tremble du dèbut à la fin avec cette histoire incroyablement glauque qui à beaucoup trop de points communs avec certaines situations réelles .
Simmons gére cela avec un sens aigu du suspense .
Son style est parfait , l'intrigue maitrisée .
En somme c'est un chef d'oeuvre à 15000 km de King qui lui à coté fait des contes pour enfants .
A ne pas mettre entre toutes les mains .
Commenter  J’apprécie          240
1942 : un juif du nom de Saul est arrêté par la Gestapo, puis enfermé dans un camp de concentration. Un Oberst (sorte de général nazi) s'introduit dans sa cellule et prend le contrôle de son esprit pour l'obliger à jouer à un jeu cruel, partie d'échec ou les pions sont humains et où une défaillance
du Maître signifie la mort. Grâce à l'aide de ce nazi qui a pris son petit "pion" en affection, Saul parviendra à s'échapper, pour vivre jusqu'en 1980 dans la solitude, à la recherche de son tortionnaire qu'il hait pour lui avoir fait subir la torture épouvantable du viol psychique. Toutes ses tentatives semblent avoir échoué quand, cette année-là, il est contacté par la police : une folie meurtrière a conduit à la mort de neuf personnes qui se sont entretués sans aucune raison. La vraie coupable est un autre vampire psychique nommée Mélanie, qui a sombré dans la folie et qui, devenue paranoïaque, tente d'éliminer ses anciens "compagnons de jeux".
Alors s'engage une formidable lutte pour le pouvoir, dont le vainqueur décidera du sort de l'humanité. D'innombrables personnes seront engagées
de gré ou de force dans la bataille, mêlant les sous humains manipulateurs, l'ex-Oberst en quête d'un nouveau jeu, des jeunes d'un quartier défavorisé, notre vieux juif, les services secrets israéliens, un shérif et plusieurs centaines d'autres personnes, marionnettes inconscientes d'un théâtre dont l'enjeu les dépasse.

Mais qui sont ces personnages ? Selon Dan Simmons, ce sont les niveaux 0 de la conscience, des rebuts de l'humanité qui n'obéissent qu'à leurs
pulsions les plus profondes, qu'ils sont incapables de contrôler et qu'ils satisfont en manipulant leurs consorts. Sans eux la seconde guerre
mondiale serait de la science-fiction et les déchaînements de violence inexpliquée ne seraient pas aussi nombreux.
Pourtant, l'avenir leur appartient puisqu'il sont maîtres dans l'art de la manipulation psychique. Que peuvent faire quelques personnes (même
pleine de bonne volonté) pour gagner une partie dont ils ne connaissent pas les règles ?
Petit à petit, tous les personnages rentrent dans la partie et y trouvent leur place naturellement, au fur à mesure que les camps se précisent et que le dénouement approche. Et attention, autant de moyens mis en jeu, cela ne peut que faire un vacarme épouvantable.
L'auteur nous livre ici un chef d'oeuvre passionnant à mi-chemin entre l'horreur pure, la réflexion philosophique et l'exercice de style destiné à prouver son génie. Ce roman est d'une étonnante complexité. L'histoire est tellement parfaite que l'on peut aisément attribuer un rôle précis à chaque personnages au fur et à mesure que la partie d'échec (car ceci en est bien une) avance ; par exemple, le gamin haineux des banlieues est un fou ; à vous de trouver les autres. Lisez-le une première fois pour le plaisir et pour l'émotion (la description des tortures infligées dans les camps de concentration est absolument abominable) et au moins une autre fois pour comprendre le sens caché des mots et le symbolisme de l'histoire.
Cependant, ce bouquin n'est pas à recommander à tout le monde à cause de sa violence inouïe et de son côté "perturbateur". Il dépeint tout, mais
sans aucune complaisance, plutôt avec une froideur qui renforce le tragique. Mais surtout, si vous le lisez, n'oubliez jamais que la plupart
des horreurs décrites ont été inspirées par des atrocités réelles, et que nous sommes tous les pions d'un jeu d'échec dont personne ne connaît
les enjeux : manipulés par nos proches, par les politiques, la télévision... Cette petite perle vous aidera peut-être à découvrir les règles du jeu de
la vie et à passer de l'état de marionnette à celui de joueur (pour le meilleur ou pour le pire).
Pour tout vous dire, "L'échiquier du mal" est une pure merveille, un véritable chef-d'oeuvre grandiose que je vous recommande hautement et fortement.
Commenter  J’apprécie          81
Le deuxième opus tient les promesse du premier, bascule dans l'action et le thriller jusqu'à l'apothéose finale. La métaphore sur la manipulation mentale (qui n'a pas besoin de surhommes, mais tout simplement de médias) est toujours bien là, ce qui fait la puissance de ce livre. Les personnages sont vraiment réalistes et incarnés (pour ceux qui ne sont pas directement inspirés des réels) ce qui ajoute au trouble de cette lecture.
L'autre force de ce livre est d'être ancré dans la réalité et les horreurs qui ont pu être commises tout au log de ce XXème siècle.
On en sort sonné, et l'impression perdure longtemps après la lecture.
Commenter  J’apprécie          140

Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Saul aurait tué pour avoir un livre. Les capacités d'adaptation de l'organisme humain sont certes fabuleuses, mais Saul était incapable de se passer de lecture pendant plusieurs jours d'affilée. Lorsqu'il vivait dans le ghetto de Lodz, son père avait pris l'initiative de dresser une liste des livres disponibles et d'organiser une sorte de bibliothèque de prêt. Les juifs condamnés à partir dans les camps y emmenaient parfois les livres qu'ils avaient empruntés, et le père de Saul rayait alors les titres sur sa liste en soupirant, mais le plus souvent, les hommes épuisés et les femmes aux yeux tristes les ramenaient religieusement, la page où ils avaient interrompu leur lecture encore marquée par un signet. " Vous le finirez à votre retour", disait le père de Saul, et le lecteur ou la lectrice hochait la tête.
Commenter  J’apprécie          241
Je hochai la tête et considérai Anne Bishop. Elle avait cinquante-deux ans et on lui en aurait donné facilement soixante-dix. Elle était bien habillée, mais elle avait une silhouette voûtée de potiche sur laquelle même une robe de soirée aurait ressemblé à un tablier mal repassé. Ses cheveux étaient d'un brun fadasse, la raie qui les séparait n'avait pas changé de place depuis quarante-cinq ans, et leurs boucles pendaient lamentablement. Ses yeux étaient cernés de gris, des yeux faits pour pleurer. Sa bouche était mince et sèche, pas assez volontaire pour être qualifiée de réprobatrice, mais de toute évidence peu accoutumée au rire. Ses rides étaient toutes orientées vers le bas ; le verdict de la pesanteur était gravé sur sa peau. Son esprit avait la vacuité nerveuse et affamée d'un écureuil effarouché.
Commenter  J’apprécie          235
Tari Easten avait quarante-deux ans, soit vingt de trop pour le rôle qu'elle souhaitait obtenir dans " Traite des Blanches ", mais l'âge et la forme de sa poitrine auraient été parfaits pour ce rôle. Harod contemplait ses seins tandis qu'elle le chevauchait vigoureusement, et il crut distinguer des traces rose pâle là où on y avait injecté du gel de silicone. Leur fermeté était si artificiel qu'ils bougeaient à peine alors que Tari allait et venait au-dessus de lui, rejetant la tête en arrière dans un excellent simulacre de passion, la bouche grande ouverte, les épaules rejetées en arrière.
Commenter  J’apprécie          271
Et je me glissai dans l'esprit de la femme. Autant enfoncer une porte ouverte. Je ne rencontrai aucune résistance. Avec un luxe de précaution, je m'insinuai le long de ses corridors mentaux, sans découvrir une seule porte close, jusqu'à ce que j'aie trouvé le centre du plaisir de son cerveau. Imaginant que je câlinais un chat persan, bien que je déteste les chats, je la caressai, sentant un flot de plaisir monter en elle avant de jaillir comme une giclée soudaine d'urine chaude.
Commenter  J’apprécie          310
Gentry posa son arme sur le sol et releva le matelas contre le mur. Il se croisa les doigts derrière la nuque et s'adossa à cet oreiller de fortune.
– C'est le soir de la Saint-Sylvestre, dit-il. Bonne année.
Saul ôta ses lunettes et les essuya avec un kleenex.
– Vous avez l'air de bien connaître Natalie Preston n'est-ce pas ?
– Elle n'est restée à Charleston que quelques jours après votre départ. Mais, oui, je commençais à bien la connaître.
– Une jeune femme remarquable. J'ai l'impression de la connaître depuis plusieurs années. Une jeune personne très intelligente et très perspicace.
– Ouaip.
– Il y a des chances pour qu'elle soit encore en vie.
Gentry contempla le plafond. Les ombres qui s'y massaient lui rappelèrent les taches sur la table de billard.
– Saul, si elle est encore en vie, je la sauverai de ce cauchemar.
Commenter  J’apprécie          70

Videos de Dan Simmons (24) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dan Simmons
Série TV - The Terror (2018) La première saison est l’adaptation du roman "Terreur" de Dan Simmons.
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (2291) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous les 7 pèlerins allant sur Hypérion ?

Comment s'appelle le poète ?

Martin Silenus
Lénar Hoyt
Sol Weintraub
Paul Duré

10 questions
15 lecteurs ont répondu
Thème : Le cycle d'Hypérion, tome 1 : Hypérion de Dan SimmonsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..